Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, le directeur départemental de la Sécurité publique, mais aussi le procureur et le maire de Grigny ont réagi à la vague d'interpellations (15 au total) qui a eu lieu ce matin dans la cité de Grigny 2 (Essonne), près d'une semaine après l'attaque du RER D.
Environ 190 policiers, dont une équipe du RAID (unité d'élite de la police), ont pénétré vers 6 heures dans la gigantesque copropriété de Grigny 2, située tout près de la gare RER de Grigny-Centre (Essonne) où, le 16 mars vers 22h30, plusieurs passagers du RER D avaient été rançonnés par une vingtaine d'individus qui les avaient forcés à remettre leurs portables, portefeuilles et sacs à mains.
Lors de l'opération de police, qui visait vingt personnes, seize jeunes âgés de 14 à 18 ans ont été interpellés, a déclaré lors d'un point-presse le directeur départemental de la sécurité publique de l'Essonne Luc-Didier Mazoyer, précisant que la quasi-totalité habitait cette cité sensible classée zone de sécurité prioritaire (ZSP). Des sources policière et judiciaire avaient fait état plus tôt d'une interpellation à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
Les réactions :
Luc-Didier Mazoyer, directeur départemental de la sécurité publique de l'Essonne : "Grâce aux vidéos et aux témoignages, nous avons été capables d'identifier un certain nombre de personnes que nous suivions depuis plusieurs semaines et que nous savions capables de commettre de tels méfaits", s'est félicité M. Mazoyer. Les interpellations se sont déroulées "sans incident majeur", a-t-il ajouté.
Le maire Philippe Rio, maire PCF de Grigny, a fait part de son soulagement après les interpellations, dénonçant un "acte grave mais imbécile". "Grigny ce n'est pas le far west, mais ce n'est pas non plus le pays des bisounours", a-t-il expliqué. M. Rio demande une sanction "appropriée", mais souligne surtout "la faute morale de ces jeunes " qui va renforcer, selon lui, la "discrimination à l'adresse" dont sont victimes les habitants de Grigny. "Leur acte jette le discrédit sur une majorité silencieuse qui ne demande qu'à vivre tranquillement", estime-t-il.
Lors de l'opération de police, qui visait vingt personnes, seize jeunes âgés de 14 à 18 ans ont été interpellés, a déclaré lors d'un point-presse le directeur départemental de la sécurité publique de l'Essonne Luc-Didier Mazoyer, précisant que la quasi-totalité habitait cette cité sensible classée zone de sécurité prioritaire (ZSP). Des sources policière et judiciaire avaient fait état plus tôt d'une interpellation à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
Les réactions :
Luc-Didier Mazoyer, directeur départemental de la sécurité publique de l'Essonne : "Grâce aux vidéos et aux témoignages, nous avons été capables d'identifier un certain nombre de personnes que nous suivions depuis plusieurs semaines et que nous savions capables de commettre de tels méfaits", s'est félicité M. Mazoyer. Les interpellations se sont déroulées "sans incident majeur", a-t-il ajouté.
Le maire Philippe Rio, maire PCF de Grigny, a fait part de son soulagement après les interpellations, dénonçant un "acte grave mais imbécile". "Grigny ce n'est pas le far west, mais ce n'est pas non plus le pays des bisounours", a-t-il expliqué. M. Rio demande une sanction "appropriée", mais souligne surtout "la faute morale de ces jeunes " qui va renforcer, selon lui, la "discrimination à l'adresse" dont sont victimes les habitants de Grigny. "Leur acte jette le discrédit sur une majorité silencieuse qui ne demande qu'à vivre tranquillement", estime-t-il.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, s'est félicité auprès du Parisien.fr des interpellations de mercredi matin. "De tels actes ne doivent pas rester impunis", a-t-il dit. "Comme les personnes visées représentent un réel danger, nous avons voulu le soutien des membres du RAID. Nous avions ces individus en ligne de mire depuis plusieurs jours", a-t-il précisé.
L'agression dans le RER, qui n'avait duré que quelques minutes et n'avait pas fait de blessé, avait beaucoup impressionné, relançant une polémique alimentée par la droite sur l'insécurité dans les transports d'Ile-de-France. D'après des témoignages et des images de vidéosurveillance, une vingtaine de jeunes au visage dissimulé avaient pris part à cette attaque, passant de wagon en wagon après avoir actionné le système d'alarme et attaquant "le plus de monde possible", selon le récit d'un étudiant d'Evry qui se trouvait à bord.
La peine maximale pour de tels faits, vols avec violence commis en réunion dans un moyen de transport, est de dix ans de prison.
<< L'interview du Procureur d'Evry, Eric Lallement :
L'agression dans le RER, qui n'avait duré que quelques minutes et n'avait pas fait de blessé, avait beaucoup impressionné, relançant une polémique alimentée par la droite sur l'insécurité dans les transports d'Ile-de-France. D'après des témoignages et des images de vidéosurveillance, une vingtaine de jeunes au visage dissimulé avaient pris part à cette attaque, passant de wagon en wagon après avoir actionné le système d'alarme et attaquant "le plus de monde possible", selon le récit d'un étudiant d'Evry qui se trouvait à bord.
La peine maximale pour de tels faits, vols avec violence commis en réunion dans un moyen de transport, est de dix ans de prison.
<< L'interview du Procureur d'Evry, Eric Lallement :