Neuf hommes, originaires des Mureaux, sont accusés d'avoir battu à mort un automobiliste le 27 juin 2010 sur l'autoroute A13 sous les yeux de sa famille. Leur procès s'ouvre cette après-midi devant la cour d'assises des Yvelines. Ils encourent 30 ans de réclusion criminelle.
Les auteurs présumés, dont huit comparaissent détenus, sont poursuivis pour homicide volontaire et encourent 30 ans de réclusion criminelle. Une jeune femme doit répondre pour sa part de violences volontaires et de non assistance à personne en danger.
Rappel des faits
Les faits remontent au 27 juin 2010. Une Renault Clio heurte, vers 1 heure du matin, sur une bretelle d'accès qui mène à l'autoroute, la voiture d'une famille qui part en vacances. Les véhicules, légèrement éraflés, s'arrêtent sur la bande d'arrêt d'urgence. Rapidement le ton monte. La conductrice de 20 ans à l'origine de l'accident refuse d'établir un constat amiable. Un des membres de la famille - peut-être Mohamed Laidouni, le père - téléphone à la police. Le passager de la Clio décide alors d'appeler des renforts. En l'occurence des amis. Quelques minutes plus tard, une dizaine de personnes de la cité voisine des Musiciens aux Mureaux (Yvelines), arrivent sur les lieux. Mohamed Laidouni est violemment projeté contre une glissière de sécurité et roué de coups, notamment au visage, sous les yeux de sa mère, de ses frères et de sa femme. Il succombera à ses blessures le lendemain.La cour d'assises va s'attacher à comprendre les motivations des agresseurs présumés et à déterminer les responsabilités de chacun. Certains conseils des accusés estiment que les neuf personnes poursuivies pour homicide volontaire ne sont pas toutes directement impliquées dans le meurtre et entendent plaider l'acquittement.
L'audience s'est ouverte dans une ambiance particulièrement tendue. Des mesures de sécurité importantes sont prévues autour du tribunal correctionnel de Versailles. Le procès devrait durer deux semaines. Le verdict est attendu le 19 avril.
Pour la première fois depuis le drame, la mère et la femme de la victime se sont exprimées devant notre caméra.
Voir le reportage d'Antoine Marguet et Jean-Yves Blanc
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