Vincent Peillon annonce ce jeudi 18 avril dans un entretien au Parisien la création de 1.000 postes d'enseignants remplaçants à la rentrée 2013, pour remédier à une situation qui n'est "pas acceptable" avec des élèves qui peuvent se retrouver plusieurs semaines sans professeur.
Vincent Peillon annonce ce jeudi dans un entretien au Parisien la création de 1.000 postes d'enseignants remplaçants à la rentrée 2013, pour remédier
à une situation qui n'est "pas acceptable" avec des élèves qui peuvent se retrouver plusieurs semaines sans professeur. "Sur les 6.770 créations prévues pour la rentrée 2013, nous créerons 1.000 postes de remplaçants : 720 pour le primaire et un peu plus de 280 pour le secondaire. Même si le problème est national et que nous agirons partout, l'effort sera ciblé sur les académies les plus en difficulté : Lyon, Versailles, Bordeaux et Créteil, qui bénéficiera de 119 remplaçants en plus en primaire et 115 pour le secondaire".
M. Peillon constate que sous la droite entre 2007 et 2012, 80.000 postes ont été supprimés dans l'Education nationale, dont une partie parmi les remplaçants. Le résultat: entre juin 2006 et juin 2012, une diminution de 40% des effectifs disponibles pour le remplacement, et une augmentation de 63% du recours aux contractuels.
En Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre et le plus jeune de France, un collectif de parents a calculé qu'entre 3 et 16 ans, un élève perd l'équivalent d'une année scolaire du fait du manque de remplaçants.
Le ministre de l'Education nationale réaffirme sa volonté de préparer l'avenir en relançant les recrutements et en organisant notamment des pré-recrutements dans les disciplines et les territoires les plus déficitaires. Il a fait référence aux "emplois d'avenir professeurs" (EAP), qui doivent permettre en trois ans à 18.000 étudiants modestes de faire de longues études.
>> Voir le sujet de Bruno Lopez et Philippe Jarry :