La triple campagne de NKM

Lundi 22 avril, l'UMP Paris lance la campagne d'inscriptions pour voter à la primaire qui désignera le candidat du parti à la mairie de Paris. Ce matin, Nathalie Kosciusko-Morizet, la favorite, a présenté ses axes de campagne.

Au QG de NKM, rue de la Lune, l'ambiance est encore.....lunaire. 

Les murs sont nus, les bureaux vides. Les travaux ne sont pas tout à fait terminés, juste ça et là, traînent des tables. Assise à cheval sur l'une d'entre elles, Nathalie Kosciusko-Morizet lance devant la presse sa campagne pour la primaire UMP à Paris. 

"Un jour, nous aurons un pupitre", plaisante-t-elle, le pied négligemment sortie de sa ballerine. Et un jour, ce local sera son QG pour la campagne municipale "si je remporte la primaire", précise-t-elle. NKM ne veut pas brûler les étapes. Une campagne après l'autre, même si pour elle, tout se chevauche. 

Opération "Un clic pour une claque"

La campagne pour la primaire tout d'abord. " Je ne le vis pas comme quelque chose d'acquis mais comme une chance", répond-elle à une question sur des doutes éventuels quant à l'issue d'un scrutin dont elle est l'ultra favorite.

Mais au-delà du nom de l'heureux élu, l'enjeu pour l'UMP est celui de la mobilisation. Or, tout le monde manque de repères. C'est la première fois que des primaires ouvertes à la population sont organisées pour des élections locales. Ce sera un vote électronique, dont les conditions d'organisations peuvent être un frein à la participation

Nathalie Kosciusko-Morizet compte donc faire la promotion de la primaire sur les réseaux sociaux. "De manière virale, même si on m'a dit de ne pas utiliser ce mot, car ça fait maladie", explique-t-elle. 

Sur son site internet de campagne, NKM propose des éléments de "gamification" comme des badges ou encore une séquence "un clic pour une claque". Clairement, il s'agit de surfer sur l'impopularité de François Hollande pour mobiliser un électorat. "Expliquer que la première étape de l'alternance en France est l'alternance à Paris", commente Vincent Roger, un des porte-parole de la campagne de l'ancienne maire de Longjumeau.

"Les parisiens vivent Paris comme une lutte"

Mais, à travers cette campagne de primaire, c'est aussi les éléments de sa campagne municipale que Nathalie Kosciusko-Morizet va mettre en place. "C'est une primaire ouverte. Ce n'est pas une campagne de parti. Je ne vais pas multiplier les meetings", annonce la candidate qui propose plutôt d'organiser des cafés politiques à l'issue de chaque marché visité.

Parallèlement, elle organise des rencontres en petits groupes d'une quinzaine de personnes, "une sorte de panel avec des praticiens et des usagers, ces fameux réseaux qui font la capitale", selon les mots de NKM. Dimanche, elle a rendez-vous avec des bouchers et un peu auparavant avec des gardiennes d'immeubles. 

Une façon d'échafauder son programme qu'elle présentera à l'automne. Mais "des idées, il y en déjà", s'exclame-t-elle. Elle en présente quelques lignes devant les journalistes autour de deux axes: bien dans Paris et fier de Paris. 

"Beaucoup de Parisiens vivent Paris comme une lutte. Le rôle d'un maire est aussi de rendre la vie plus facile et plus douce", esquisse-t-elle en ce qui pourra ressembler à un élément de langage de la future campagne contre Anne Hidalgo. 

Et toujours la France Droite

A l'agenda de Nathalie Koscisuko-Morizet, aussi dans les prochains jours de nombreux déplacements. A l'étranger (Londres, Rome) et en Province (Bordeaux). Elle était la semaine dernière à Toulouse. Une façon de comparer la situation des grandes villes mais aussi d'assurer la promotion de son mouvement la "France Droite", créé à l'automne.

"C'est important pour moi de continuer à faire vivre la France Droite et de soutenir aux municipales des listes auxquelles je crois", assure NKM. Il s'agit en fait pour elle de maintenir son réseau militant en vue d'une ambition éventuelle pour la présidentielle de 2017. "J'irai en région, une à deux fois par mois, pas plus, car la campagne parisienne sera chronophage", explique-t-elle.

Le QG rue de la Lune est aussi celui de son mouvement. Elle a vocation à l'occuper quoiqu'il arrive à Paris. Personne ne lui a demandé aujourd'hui ce qu'elle ferait en cas de défaite à la primaire UMP. Mais lors de sa déclaration de candidature, elle avait répondu qu'elle serait sur les listes à Paris, aux côtés du vainqueur désigné.









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