L'AG des actionnaires de PSA qui se tient ce matin à Paris, s'annonce houleuse. PSA n'exclut pas de fermer l'usine d'Aulnay dès cette année. La CGT du groupe a appelé les salariés du constructeur automobile à s'y rendre pour dénoncer "ces décisions scandaleuses et révoltantes".
La grève qui paralyse le site PSA Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois, en région parisienne, "pourrait nous obliger" à le fermer dès cette année, et non en 2014 comme annoncé en juillet dernier, a indiqué le directeur financier du constructeur automobile français, Jean-Baptiste de Chatillon,"Je ne peux pas vous dire aujourd'hui quand cela se produirait mais ceci ne poserait pas de problème" car PSA est en train de faire basculer la production de la Citroën C3, faite à Aulnay, sur le site voisin de Poissy, dans les Yvelines, a-t-il ajouté.
Devant l'émoi qu'ont suscité ces déclarations, la direction a publié un communiqué pour dire qu'"il n'y a pas de modification de calendrier" et réaffirmer que "l'arrêt de la production est planifié en 2014".
La CGT du groupe a appelé les salariés du constructeur automobile à se rendre devant le siège du constructeur, avenue de la Grande Armée à Paris pour dénoncer "ces décisions scandaleuses et révoltantes". Jean-Pierre Mercier, délégué CGT du site d'Aulnay du constructeur automobile PSA, a affirmé mercredi que les salariés "ne marchaient pas au chantage".
Dans le cadre d'un vaste plan de restructuration en France qui touche plus de 11.200 personnes en France, le numéro un automobile français a prévu de fermer Aulnay, qui emploie moins de 3.000 salariés à l'heure actuelle. Près de 500 personnes ont déjà quitté l'usine d'Aulnay-sous-Bois dans le cadre
de mobilités temporaires provisoires, principalement vers le site de Poissy, où la direction met les bouchées doubles pour compenser la perte de production due à la grève, soit plus de 14.000 Citroën C3.
L'usine PSA d'Aulnay est bloquée par la grève depuis la mi-janvier et les chaînes de productions sont pratiquement au point mort. Les relations entre les grévistes et les non grévistes sont très tendues.
>> Un reportage de Mathieu Caillaud et Pierre Lassus