Pôle emploi a proposé à une demandeuse d'emploi de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), débitrice de 2.648 euros, d'échelonner le remboursement de sa dette à raison d'un centime par mois, ce qui représente un échéancier de plus de 22.000 ans !
"Vous avez souhaité bénéficier de délais pour rembourser la somme de 2.648,59 euros que vous avez perçue à tort. Après examen de votre dossier, nous avons décidé de récupérer cette somme par retenues de 0,01 euro par mois jusqu'à extinction de votre dette", indique la lettre de Pôle emploi datée du 17 avril.
Selon Rose-Marie Péchallat, qui soutient la demandeuse d'emploi via son association Recours radiation, la chômeuse destinataire du courrier conteste depuis plusieurs mois cette dette, argumentant qu'elle doit être prescrite, puisque datant de plus de trois ans. L'association a saisi le médiateur national de Pôle emploi, dont les services ont indiqué "examiner le dossier".
La question des "trop perçus" ou "indus", ces sommes versées par erreur aux chômeurs par Pôle emploi, est très sensible. Les associations de chômeurs, soutenues par certains syndicats de Pôle emploi, réclament un moratoire sur les remboursements. Fin janvier 2013, environ 300 millions d'euros versés par erreur à des chômeurs n'avaient pas été recouverts.
Rembourser le trop-perçu à Pôle emploi peut se révéler un calvaire. Julie doit rendre plus de 4 000 euros depuis trois ans. Elle témoigne auprès de France 2. - Yves Junqua, Matthieu Drejou et Antoine Morel)
##fr3r_https_disabled##