C'est un histoire sombre : à la veille de la Libération, un père laisse son fils entrer dans la Résistance, espérant ainsi échapper lui-même à l'épuration. La pièce est à l'affiche au Théâtre de l'Oeuvre, avec Léa Drucker. La comédienne était l'invitée du journal ce 18 mai 2013.
La pièce a rarement été jouée depuis sa création en 1949. Son auteur, Henry de Montherlant est un des grands oubliés des scènes de théâtre, dédaigné car jugé comme politiquement trop à droite. Demain il fera jour est une pièce sombre, dérangeante : en juin 1944, un père laisse son fils entrer dans la Résistance, non par conviction mais par intérêt personnel. Georges Carrion est avocat et a défendu un allemand durant la Guerre. Il sait que la Libération est proche et que l'épuration suivra ... alors pourquoi ne pas laisser ce fils, à qui il ne porte qu'un faible intérêt, devenir Résistant ? L'héroïsme du jeune homme lui sauvera probablement la mise au moment où il faudra rendre des comptes.
Michel Fau, à la fois metteur en scène et interprête de la pièce, restitue sur la scène du Théâtre de l'Oeuvre, une atmosphère à la fois surannée et oppressante. C'est dans une atmosphère orangée, conférant un aspect sépia à l'action, que se déroule ce huis-clos familial. Entre le père (Michel Fau) et le fils (le jeune comédien LoIc Morbihan), il y a Léa Drucker. La comédienne incarne une mère un peu abusive, presque incestueuse. Elle était l'invitée du 19/20 ce samedi 18 mai 2013.
Voici son interview
Demain il fera jour de Henry de Montherlant, mise en scène Michel Fau. Avec Léa Drucker, Michel Fau, Loïc Mobihan et Roman Girelli.
Au Théâtre de l'Oeuvre, à 21h du mardi au samedi, matinées le samedi à 18h et le dimanche à 16h.
Réservations : 01 44 53 88 88