L'homme qui a attaqué samedi à l'arme blanche un militaire en patrouille Vigipirate à La Défense, près de Paris, était activement recherché dimanche, les enquêteurs exploitant témoignages et images de vidéo-surveillance pour l'identifier.
Les policiers de la brigade criminelle ont récupéré les bandes des caméras de vidéo-protection disposées en de nombreux endroits du grand
hall où s'est produite l'attaque et continuaient dimanche à les visionner. Ils ont aussi procédé à plusieurs auditions, notamment sur le terrain samedi soir.
Par ailleurs, selon le gouvernement militaire de Paris, les patrouilles Vigipirate ont repris normalement dimanche matin.
Jeudi, au lendemain du meurtre d'un militaire à Londres par deux islamistes armés, des consignes de vigilance accrue avaient été données aux quelque 450 militaires du dispositif Vigipirate sur la région parisienne, a-t-on souligné de même source.
L'agression s'est déroulée samedi en fin d'après-midi dans "la salle d'échange" de la Défense, une zone de transit entre les transports et les nombreux commerces très fréquentée le samedi.
Le première classe Cédric Cordier, 23 ans, issu du 4e régiment de chasseurs de Gap, a été agressé par derrière et blessé au cou. Ses jours ne sont pas en danger.
Cette agression est intervenue trois jours après le meurtre mercredi à Londres d'un soldat britannique par deux islamistes radicaux, avec lequel aucun lien n'a toutefois été établi à ce stade par les enquêteurs.
L'affaire a été reprise dès samedi soir par la section antiterroriste du parquet de Paris.
Reportage Geneviève Faure et Colette Zagaroli