Pierre-Yves Bournazel, l'un des quatre candidats à la primaire UMP pour la mairie de Paris, demande la suspension du vote. Le scrutin par internet, ouvert ce matin, vendredi 31 mai 2013, est perturbé par des difficultés techniques et entaché par des soupçons fraude.
Pierre-Yves Bournazel demande ce vendredi 31 mai 2013 la suspension du scrutin pour la primaire UMP à la mairie de Paris.
Le candidat considère que le scrutin ne peut avoir lieu dans les conditions actuelles pour trois raisons. Des difficultés techniques tout d'abord mais aussi une faille du système : il semblerait possible de frauder ce scrutin, en s'inscrivant en tant qu'électeur à la place de quelqu'un d'autre par exemple.
Pierre-Yves Bournazel reproche aussi à sa rivale Nathalie Kosciusko-Morizet d'avoir ouvert des permanences pour aider les électeurs à voter, ce qui est contraire à l'accord conclu entre les candidats avant le scrutin.
Daïc Audouit et Abdel Joudi ont recueilli sa déclaration devant l'Hôtel de Ville :
"Il est hors de question de suspendre le scrutin, ni pour l'instant, ni plus tard", a réagi auprès de l'AFP le président du Conseil supérieur de la primaire UMP à Paris, Antoine Rufenacht. Sur BFM TV, le président de la fédération UMP de Paris, Philippe Goujon, a abondé dans ce sens, certifiant que le vote irait "jusqu'au bout". Il a rejeté la demande de suspension de Pierre-Yves Bournazel, considérant que les points que soulève celui-ci "ne sont pas corroborés par la réalité". Il a aussi rappelé que les candidats n'étaient pas censés s'exprimer dans les médias au cours de ce scrutin.
Jean-François Legaret, maire du 1er arrondissement et lui ausi candidat à cette primaire, souhaite de son côté une réunion d'urgence : "Je demande une réunion d'urgence du conseil supérieur des primaires, avec les (quatre) candidats (...) Il est difficile de voter, il est difficile de s'inscrire. Les modalités de vote sont longues et complexes", a-t-il expliqué à l'AFP.
Troisième candidat, Franck Margain, du Parti chrétien-démocrate (PCD) de Christine Boutin, a demandé de son côté de "calmer le jeu", "s'il s'avère que le vote est complètement irrégulier, il faudra prendre les dispositions nécessaires", a-t-il expliqué à l'AFP.