Montreuil : le chef de la sécurité mis à pied après des violences

Le chef de la tranquillité publique de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a été mis à pied pour "faute professionnelle grave", après qu'un journaliste a été violemment pris à parti par des agents de sécurité municipaux, a indiqué à l'AFP la maire de la ville, Dominique Voynet.

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La maire écologiste a expliqué que cette mise à pied a été décidée après le visionnage d'une vidéo de l'altercation qui avait eu lieu en marge d'un festival de musique techno, dans la nuit du 18 au 19 mai, et dans laquelle le directeur de la sécurité de la commune dit notamment: "je vais te démonter la gueule". "C'est une affaire qui me mortifie et me scandalise", a-t-elle ajouté, se disant "révulsée par la brutalité" de la scène.

"Je condamne fermement les conditions d'intervention d'agents de la ville" lors de cette altercation a également indiqué Mme Voynet, qui condamne "tout aussi fermement le comportement menaçant et les termes insultants et orduriers du directeur municipal de la tranquillité publique à cette occasion".

Ce directeur, qui chapeaute un service d'une cinquantaine de personnes dont des agents de médiation, de surveillance de la voie publique, des policiers municipaux, des gardiens de parc etc., avait déjà été suspendu de ses fonctions le temps qu'une enquête administrative soit menée.

Mikaël Lefrançois, qui travaille pour la société de production télévisuelle TSVP, avait raconté à l'AFP avoir été agressé lors de ce festival après avoir pris en photo des agents municipaux qui étaient munis de bombes lacrymogènes, ce qui est illégal.

Violemment plaqué au mur puis au sol, ce qui avait provoqué une hémorragie à l'œil droit du journaliste, il avait été contraint de donner le code de son téléphone portable au directeur de la sécurité publique, qui avait alors effacé les photos. Il a porté plainte pour violences aggravées.

Mme Voynet, qui dit sa "volonté de sanctionner ce dérapage", veut, "au-delà, mettre un terme aux irrégularités mises en évidence à cette occasion dans le fonctionnement du service".

Ces irrégularités ont trait à l'organisation du travail. Mais il y a aussi "des choses plus graves que je signalerai au procureur de la République", a dit Mme Voynet, comme l'équipement "illégal" d'agents municipaux en bombes lacrymogènes. Mme Voynet, qui présente des "excuses" aux journalistes, assure qu'elle va "revoir en profondeur les missions et les modalités d'intervention de nos agents".

>> Voir le reportage de Frédérique Hovasse et Nedim Loncarevic




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