Une reconstitution était en cours lundi après-midi au domicile parisien de deux Chinois soupçonnés d'avoir tué, puis dépecé, un autre couple chinois au printemps 2012, avant d'éparpiller les corps dans le bois de Vincennes.
Cet acte, ordonné dans le cadre de l'instruction judiciaire ouverte à Paris, doit permettre d'éclairer les circonstances de ce double meurtre qui avait été reconnu par le couple de suspects, mis en examen et écroué en juin 2012.
L'affaire avait débuté par la macabre découverte par deux joggeuses d'un morceau de jambe en état de décomposition dans le bois de Vincennes. Une partie de torse humain, coupé au niveau des jambes et de la tête, avait ensuite été retrouvée.
Quelques jours plus tard, un couple de Chinois s'était présenté à la police, avouant de manière décousue le meurtre d'un autre couple dont ils gardaient le bébé.
Ils avaient affirmé qu'un différend sur la disparition de cet enfant, mort dans des conditions apparemment accidentelles, avait "dégénéré" en dispute. Ils avaient aussi déclaré aux policiers avoir tué ce couple et découpé les corps.
La reconstitution, organisée lundi au domicile des suspects dans le XIIe arrondissement de Paris, pourrait notamment permettre de confirmer ou d'infirmer la thèse de la légitime défense invoquée par les suspects, selon la source proche de l'enquête.
Le corps du nourrisson n'a jamais été retrouvé. Mais la famille de l'homme assassiné a demandé de nouvelles fouilles, qui devraient prochainement avoir lieu dans le bois de Vincennes, a indiqué à l'AFP son avocat, Me Yassine Bouzrou.
La découverte des restes humains au bois de Vincennes avait provoqué une stupeur d'autant plus grande qu'elle survenait au moment du passage en France du "dépeceur" canadien Luka Rocco Magnotta.