70 millions d'euros c'est la somme déboursée par Vincent Bolloré pour acquérir l'hospice des Petites Soeurs des Pauvres. Le site d'un hectare situé dans le XVIème arrondissement était convoité depuis longtemps. Il est destiné à la Fondation de la deuxième chance de l'homme d'affaires.
C'est une information du magazine Challenges, l'homme d'affaire breton, Vincent Bolloré, a racheté l’immense propriété des Petites Sœurs des Pauvres dans le XVIème arrondissement. Composée d'un hospice, d'une chapelle et d'un parc, elle s'étend sur un hectare. Son enceinte longe le boulevard Murat et la rue de Varize.
La congrégation religieuse bretonne de Saint-Pern (Ille-et-Vilaine) avait décidé de vendre cet hospice pour pouvoir continuer à financer des missions dans le monde. Ces locaux étaient à l’abandon depuis une dizaine d’années. Cette vente a suscité de nombreuses convoitises et a fait l'objet d'une longue bataille juridique notamment entre la Mairie de Paris et celle du XVIème arrondissement.
L’Etablissement public foncier régional, organisme d’Etat qui acquiert des terrains pour le compte des collectivités, se proposait de reprendre, pour près de 60 millions d’euros, cet ensemble situé au 23-25, rue de Varize, à proximité du Parc des Princes.
Un permis de construire avait été déposé en 2006 après que la congrégation religieuse avait signé une promesse de vente, pour près de 60 millions d’euros, avec le promoteur immobilier Cogedim. Ce projet consistait à juxtaposer logements sociaux, appartements en accession à la propriété et maison de retraite médicalisée. Mais les riverains n'étaient pas de cet avis. Claude Goasguen, maire du XVIème, favorable à la préservation du couvent, avait alors alerté des investisseurs privés.
En 2012, la mairie de Paris avait tenté de faire jouer son droit de préemption en ne déboursant que 30 millions d’euros. Finalement, face au groupe immobilier Altarea Cogedim, également en piste pour l’acquisition de patrimoine exceptionnel, Vincent Bolloré a fait valoir son projet de foyer pour personnes en difficulté dont s’occupe la Fondation de la deuxième chance qu’il préside. L’homme d’affaires aimerait en confier la direction à l’abbé Gabriel Grimaud, aumônier de la Maison d’éducation de la légion d’honneur de Saint-Denis. Il envisage de restaurer le parc et de l’ouvrir à un public plus large. Les travaux ont commencé et des arbres seront replantés.
