Jean-Pierre Schosteck, maire (UMP) de Châtillon (Hauts-de-Seine), est jugé à Nanterre pour "favoritisme" et "prise illégale d'intérêts" dans l'octroi de plusieurs marchés publics. Un an de prison avec sursis, 10.000 euros d'amende et une peine d'inéligibilité de deux ans ont été requis contre lui.
M. Schosteck, maire de Châtillon depuis 1983, ancien sénateur et ancien député des Hauts-de-Seine, est soupçonné de ne pas avoir respecté
les procédures d'appel d'offres en favorisant son beau-frère, gérant d'un cabinet d'architectes, dans l'obtention de deux marchés publics.
Le premier marché de 102.000 euros concernait la création d'un jardin d'enfants municipal, tandis que le second de 7.500 euros portait sur la rénovation d'un appartement endommagé par un incendie. Les deux marchés avaient été remportés par le cabinet d'architectes.
Selon Me Rémy Douarre, conseil de M. Schosteck, il n'y avait "pas eu la moindre démarche intentionnelle (du maire, ndlr) de vouloir faire quelque délit que ce soit".
L'ancienne directrice de l'office HLM de Châtillon, Martine Hamet, qui avait révélé l'affaire en octobre 2006 est également poursuivie dans ce dossier pour "atteinte à l'égalité des candidats dans les marchés publics". Le parquet a requis 5.000 euros d'amende à son encontre, estimant qu'elle ne pouvait pas être dédouanée de toute responsabilité dans la surveillance de la bonne attribution des marchés.
La 15e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre, présidée par Isabelle Prévost-Desprez, a mis en délibéré sa décision au 12 septembre.