Une soixantaine de Roms installés sur un campement à Deuil-la-Barre (Val-d'Oise), et une vingtaine à Ris-Orangis (Essonne), ont été évacués
mardi matin par les forces de l'ordre.
A Deuil-la-Barre, l'opération a eu lieu mardi à l'aube, en application d'une décision de justice rendue fin 2012, a indiqué la préfecture du Val-d'Oise.
Une soixantaine de personnes, installées dans ce campement depuis près de quatre ans, ont été expulsées.
"Le terrain appartient à un propriétaire privé, qui avait demandé l'expulsion. Un diagnostic social avait été réalisé. On était arrivé au bout de la procédure",
a précisé la préfecture, qui estime que cette situation "ne pouvait pas perdurer".
D'après Gérard Lippmann, membre du Collectif Roms de Deuil-la-Barre, l'évacuation du campement s'est faite "malgré une réelle volonté d'intégration" des familles, originaires de Roumanie. "C'était un campement calme, sans problème particulier. On avait 100% d'enfants scolarisés, de la maternelle jusqu'au collège", a assuré M. Lippmann, qui déplore "les conséquences" de cette évacuation, "pour les enfants et "pour leurs parents".
A Ris-Orangis, 20 personnes dont six enfants ont été évacuées du campement illicite sur lequel elles étaient installées. L'évacuation du campement s'est déroulée dans le calme, à partir de 07H00 du matin.
Selon la Préfecture de l'Essonne, cette évacuation "fait suite à une décision de justice", et concerne quatre familles.
Dans un communiqué, l'association de solidarité en Essonne avec les familles Roms, Roumaines (ASEFRR), a déploré la présence de "sept camions
de police pour cinq à six familles".
Selon la Ligue des droits de l'homme (LDH) et le European Roma Rights Centre (ERRC), les évacuations de Roms étrangers se sont poursuivies à un "rythme élevé" au cours du deuxième trimestre 2013, avec 5.482 personnes expulsées de leur campement au cours de la période.
Interrogé mardi matin sur France Inter, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a justifié ces expulsions au nom de "la loi", estimant qu'elle devait être "appliquée avec fermeté", car "il n'est pas acceptable qu'il y ait des occupations illicites de terrain publics ou privés".
Lundi, SOS Racisme a annoncé qu'il portera plainte contre Christian Estrosi et Jean-Marie Lepen pour des propos virulents contre les Roms.
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