Une centaine de Roms ont quitté dans la nuit de mercredi à jeudi un site classé de Seine-Saint-Denis, où ils étaient installés au grand dam des maires de Rosny-sous-Bois et de Neuilly-Plaisance qui avaient manifesté pour demander leur évacuation.
Une centaine de Roms ont quitté dans la nuit de mercredi à jeudi un site classé de Seine-Saint-Denis, où ils étaient installés au grand dam des maires de Rosny-sous-Bois et de Neuilly-Plaisance qui avaient manifesté pour demander leur évacuation. L'expulsion, en application d'une décision du tribunal de grand instance de Bobigny de décembre 2012, n'a pas eu besoin du concours de la police. "Ils sont partis d'eux-mêmes", a indiqué la préfecture.
Le terrain est situé sur le plateau d'Avron, à une dizaine de kilomètres de Paris, qui fait partie du réseau Natura 2000 rassemblant des sites naturels identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces animales ou végétales qu'ils accueillent. Deux manifestations pour demander l'évacuation du camp ont été organisées ces derniers mois, avec le soutien des maires UMP de Rosny-sous-Bois, Claude Capillon et de Neuilly-Plaisance, Christian Demuynck. "Les familles ont abandonné beaucoup de choses sur place, des lits, des matelas, des poêles, et sont condamnées à dormir à la belle étoile", a regretté Jean-Yves Lesage, de la Ligue des droits de l'homme.
Selon un militant, la circulaire d'août 2012 qui prévoit un diagnostic social avant toute expulsion de terrains occupés illégalement, n'a pas été appliquée.
Le diagnostic social a bien été réalisé début juin, des demandes d'hébergement et des situations de vulnérabilité avaient été identifiées. Mais ce matin, les bénéficiaires supposés n'étaient pas là.
Environ 3.300 Roms vivent à l'heure actuelle dans des bidonvilles en Seine-Saint-Denis. Ce chiffre, qui était d'environ 7.000 il y a quelques mois, a fortement chuté en
raison des expulsions en application de décisions de justice.