La candidate UMP à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet, a accusé lundi sa concurrente socialiste, Anne Hidalgo, de passer "son temps" à la "critiquer", assurant ne pas vouloir entrer dans ce type d'échanges.
"Quand je vois ses interviews, elle passe son temps à me critiquer, si je n'existais pas, elle n'aurait plus rien à dire", a-t-elle affirmé sur BFMTV/RMC. "C'est rempli de petites attaques, de petites piques, de trucs parfois très agressifs; moi, je ne rentre pas du tout là-dessus", a-t-elle dit. Pour l'actuelle députée-maire de Longjumeau (Essonne), "faire campagne en s'obsédant sur son concurrent est une erreur". "Je ne ferai pas une campagne obsédée par un bilan, il y a eu des choses bien, il y a eu des choses moins bien mais de toute façon, maintenant, c'est du passé", a poursuivi l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy.
«Je pense que les politiques qui commencent leurs interviews en disant "moi, non, non, je n'ai aucune ambition et je suis super gentil, je viens du monde des bisounours", ces politiques-là sont de gros menteurs»
Interrogée par ailleurs sur ses déclarations à la chaîne américaine NBC, où elle revendique le statut de "tueuse" en politique, NKM a confirmé sa vision d'un monde "très concurrentiel". "Il faudrait passer son temps à s'excuser. Moi, je pense que les politiques qui commencent leurs interviews en disant «moi, non, non, je n'ai aucune ambition et
je suis super gentil, je viens du monde des bisounours», ces politiques-là sont de gros menteurs", a asséné la candidate. "La vérité, c'est que la politique, c'est très concurrentiel et donc il faut se battre", a poursuivi la candidate UMP, notant que "la différence entre les uns et les autres, c'est qu'il y en a qui donnent des coups de couteau dans le dos".
«Je suis une tueuse... tout le monde est un tueur en politique. Certains savent comment tirer, d'autres pas. Certains le font en face, la plupart dans le dos. Je tire en face»
"Moi, en général, quand j'ai un problème avec quelqu'un, on le sait, je le dis en face, c'est mon tempérament et j'ai la faiblesse de penser que c'est mieux comme ça", a-t-elle encore confié, se refusant à citer des noms pour ne pas "être désagréable dès le matin". "Ces choses-là sont très partagées entre les partis politiques", a conclu NKM, qui manie volontiers auprès de la presse et de ses équipes la métaphore militaire, et rappelle à l'occasion avoir servi dans l'armée. "Je suis une tueuse... tout le monde est un tueur en politique. Certains savent comment tirer, d'autres pas. Certains le font en face, la plupart dans le dos. Je tire en face", avait déclaré la députée de l'Essonne dans un entretien avec des journalistes de NBC publié dimanche.