Treize proches des otages enlevés au Niger ont marché symboliquement dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16 septembre à Paris et en proche banlieue pour marquer le troisième anniversaire de l'enlèvement des quatre Français capturés à Arlit le 16 septembre 2010.
Pour marquer les trois ans de détention de Thierry Dol, Marc Féret, Daniel Larribe et Pierre Legrand, treize de leurs proches - épouse, membres de la famille et amis - avaient entamé à 03H00 du matin une marche d'une quinzaine de kilomètres.
Première étape de leur périple urbain et noctune: ils ont remis au siège de Vinci à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) une lettre au PDG du groupe, Xavier Huillard, présent pour "témoigner de son profond espoir".
Après s'être arrêtés au siège d'Areva à la Défense (Hauts-de-Seine), ils ont ensuite déposé vers 7h30 à l'Elysée une lettre adressée au chef de l'Etat, François Hollande.
Celui-ci avait déclaré la veille au soir sur TF1 avoir "des preuves (de vie) des quatre Français. «Je sais ce que ça représente pour les familles. Je les ai reçues plusieurs fois Je peux leur dire, je dois leur dire que nous faisons tout pour aller les chercher».
Dans ces missives, une série de questions est adressée aux responsables politiques et chefs d'entreprise, notamment sur le choix et l'efficacité d'une nouvelle filière de négociations explorée par le pouvoir.
Le Quai d'Orsay a fait savoir dimanche qu'"à la demande de Laurent Fabius", le ministre des Affaires étrangères, en déplacement en Asie, les familles des Français enlevés à Arlit seraient reçues par le directeur du centre de crise au terme de leur marche symbolique. Un "point de situation" sera fait lors de cette rencontre.
Ce matin, lundi, les portraits des quatre otages détenus au Sahel par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) seront dévoilés à Paris, sur la place de la mairie du IVe arrondissement