Ethnologue, historienne et figure de la Résistance, Germaine Tillion (1907-2008) pourrait bientôt rejoindre Jean Moulin au Panthéon. La ville de Saint-Mandé (Val de Marne), où elle a vécu de sa sortie des camps jusqu'à sa mort, se mobilise.
C'est l'une des plus illustres habitantes de Saint-Mandé. Germaine Tillion s'est installée dans cette commune du Val de Marne à son retour des camps en mai 1945, et y a vécu jusqu'à sa mort en 2008, à l'âge de 101 ans.
A la vieille de la Journée internationale de la femme en mars dernier, le président de la République, François Hollande, avait affiché sa volonté de voir entrer une femme au Panthéon. Depuis la mobilisation ne faiblit pas pour que les cendres de Germaine Tillion soient transférées. Patrick Baudoin, le maire (UMP), lance une grande opération de soutien sur internet et met également à disposition des habitants un registre à l'Hôtel de Ville.
Germaine Tillion, femme de résistance et de combat
Elle s'est illustrée par ses actes de résistance. Elle s'engage à la mi-juin 1940 au moment de la débâcle, elle est âgée de 32 ans. Collecte d'informations envoyées à Londres, accueil des soldats évadés, fabrique de faux papiers etc... son groupe fait partie du Réseau du Musée de l'homme. Dénoncée, elle sera arrêtée en août 1942, elle est emprisonnée pendant quinze mois à la Santé et à Fresnes, avant d'être déportée à Ravensbrück.
Mais son engagement ne s'est pas arrêté là, elle mena ensuite de nombreux combats, notamment celui de l'Algérie.
Elle s'est aussi distinguée par ses recherches en ethnologie. En 1958, elle est nommée directrice de recherche à l'École pratique des hautes études. Elle y enseignera jusqu'en 1980 et publiera plusieurs livres.
Une consultation nationale sur internet
Phillipe Bélaval, président du Centre des monuments nationaux, est chargé d’organiser, sur Internet, une consultation permettant notamment de se prononcer sur la ou les personnalités qui mériteraient d’être prochainement honorées au Panthéon. Elle a commencé le 2 septembre et se prolonge jusqu'au 22 septembre
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>> Voir le reportage de Maud de Bohan et Mathieu Caillaud
