Un employé de la société Swissport et un complice, soupçonnés d'avoir participé au vol de 44 kilos d'or à l'aéroport de Roissy lors du chargement d'un avion d'Air France pour Zurich, ont été mis en examen et incarcérés lundi.
Selon une source proche du dossier, l'or, qui était contenu dans deux colis d'une valeur d'environ 1,6 million d'euros, n'avait pas encore été retrouvé lundi après-midi, malgré les perquisitions menées par les enquêteurs.
Cinq autres suspects placés en garde à vue ont été relâchés, a précisé le parquet dans un communiqué. "Une information judiciaire pour vol en bande organisée, recel de vol en bande organisée et association de malfaiteurs a été ouverte", a-t-il ajouté.
Les deux personnes placées en détention provisoire sont un salarié du sous-traitant aéroportuaire Swissport, 28 ans, et son complice présumé, de 22 ans, "recruté pour les besoins de l'opération". Au total, sept personnes ont été interpellées dans le cadre de l'enquête. Six l'avaient été vendredi, en Seine-Saint-Denis, en Seine-et-Marne et dans le Val d'Oise, selon des sources proches de l'enquête, menée par la section de recherches de la gendarmerie des transports aériens.
Le vol n'a été découvert qu'après l'arrivée de l'avion en Suisse. Il est rapidement apparu aux enquêteurs que l'or, dont une partie sous forme de lingots, avait été volé lors du chargement en soute à Roissy, et non après l'arrivée à Zurich, jeudi 19 septembre.
Vendredi, un délégué syndical Sud aérien requérant l'anonymat avait affirmé qu'il y avait "sûrement" plusieurs salariés de Swissport, société responsable du chargement des soutes, en garde à vue. Parmi elles, le "chef avion" du vol, qui prépare le départ, remet le plan de chargement aux agents de piste, fournit le dossier météo, et signe les documents requis quand il y a des transports de valeur comme de l'or, selon ce syndicaliste. Swissport n'avait pas souhaité commenter l'information. De son côté, la société Brink's International, chargée du transport de la cargaison de haute valeur jusqu'au pied de l'avion, avait affirmé que les "colis n'étaient pas sous sa responsabilité quand ils ont disparu". Air France avait porté plainte, se présentant comme "victime" de l'affaire.