Les trophées de chasse de Jean Tibéri

Jean Tibéri juge suicidaire l'arrivée de Florence Berthout sur ses terres. De fait, il a toujours gagné les élections dans le Vème arrondissement. Voici son trophée de chasse. On y trouve Henri Guaino ou Aurélie Filipetti.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

A la fin, c'est toujours Jean Tibéri qui gagne.

C'est une nouvelle fois l'argument qu'a utilisé le maire du V ème pour accueillir l'arrivée de l'UMP Florence Berthout sur ses terres. "Suicidaire" de se présenter contre lui ou de faire l'impasse sur son nom et sa famille dans l'arrondissement. Et c'est vrai, les seules fois où la gauche fut majoritaire, c'était aux élections où il n'était pas candidat. 

Pourtant, ils sont nombreux à avoir tenté de le battre. Mais malgré les affaires, la réputation sulfureuse de la famille Tibéri, ils se sont toujours cassés les dents.

Voilà ce que pourrait être le mur des trophées dans l'appartement parisien de l'ancien maire de Paris, place du Panthéon. 

Lyne Cohen-Solal ou l'habitude de perdre


On a tous en mémoire les grands duels de l'histoire. Marc-Antoine contre Auguste, Poulidor contre Anquetil, Tom contre Jerry. Le combat entre Lyne Cohen-Solal et Jean Tibéri est du même niveau. Une légende de la vie politique parisienne des années 90-2000.

Elle l' a affronté cinq fois à l'occasion de législatives ou de municipales entre 1997 et 2008. Et elle a toujours perdu. En 2008, elle penserait que ce serait la bonne. Fausse joie. Au soir du second tour, un premier sondage sortie des urnes la donnait gagnante. Mais au fil de la soirée son cauchemar continuait. Jean Tibéri, vainqueur, pouvait parader sur les plateaux télé.

Lyne Cohen-Solal a toujours considéré que le combat ne s'est pas déroulé à la régulière et a multiplié les recours en justice contre l'irrégularité du scrutin. Mais à force, cela faisait mauvaise joueuse. Anne Hidalgo ne l' a donc placée qu'en n°3 sur la liste conduite par l'universitaire Marie-Christine Lemardelay.

Henri Guaino ou comment il n'est pas entré dans l'histoire du Vème 
 



Si vous voulez mettre en colère Henri Guaino, parlez-lui du juge Gentil. Si voulez vraiment le faire sortir de ses gonds et établir une ambiance polaire, parlez-lui des municipales de 2001 à Paris. Le pire souvenir de sa vie politique.

En 2001, Henri Guaino est le candidat de Philippe Seguin dans le V ème. Un certain sens du sacrifice qui l'honore dans ce bastion tibériste, où respire le culte de Saint Jean martyr. Mais faire 9% des voix et être éliminé dès le premier tour, c'est une humiliation.

Henri Guaino mettra dix ans pour revenir se présenter devant le suffrage universel. Et il préférera le faire dans une circonscription tranquille des Yvelines.

Aurélie Filipetti ou la meilleure amie de Xavière
 



En 2001, Aurélie Filipetti est encore une jeune femme verte. Vierge de toute expérience politique et membre du parti écologiste. La normalienne ne rentrera en Normalie que 10 ans plus tard. Pour l'heure, elle se présente dans le V ème, prolongement de la rue d'Ulm et réalise le bon score de 13%. Pas suffisant pour rentrer au conseil de Paris, mais elle siège au conseil municipal du V ème. 

C'est là qu'elle va faire son apprentissage politique. Aujourd'hui, elle peut affronter des sidérurgistes en colère ou des cultureux rendus féroces par la baisse de subventions, elle est parée, aguerrie par de nombreuses joutes à la mairie du V ème. Sifflée à chaque fois qu'elle parle.

En 2004, une altercation s'est produite avec Xavière Tibéri, chacune s'accusant mutuellement d'avoir porté la main sur l'autre.


Philippe Meyer ne fait que passer

En 2008, Philippe Meyer se moque des codes couleurs. Le célèbre journaliste de Radio-France arbore tout au long de la campagne un magnifique duffle-coat violet, alors que le parti qu'il représente le MoDem est en plein orangemania. 
 



Ce Paris historique, il le connaît bien pour en enseigner les mystères à Sciences-Po. Cette campagne est une énième promenade. Mais, il ne peut rivaliser avec Jean Tibéri sur la maîtrise des cages d'escalier. Néanmoins, il se qualifie pour le second tour mais se maintient, l'alliance avec le PS ayant capoté, permettant sans doute, la réélection de l'inamovible maire.

Philippe Meyer garde un souvenir mitigé de cette campagne, où il avait rendu service à son ami François Bayrou. On regrettera ses meetings où il entonnait avec sa voix de stentor les plus belles chansons populaires sur Paris

Wallerand de Saint Just y va de sa poche

Cette année, Wallerand de Saint-Just est candidat dans le XVII ème. Mais en 2009, il représentait le FN dans l'arrondissement de Jean Tibéri et de Jacques Chirac. Il n'avait pas été remboursé de ses frais de campagne, obtenant -de 5% des voix. Il se souvient d'en avoir été de 30.000 francs de ses deniers personnels. Pour cette campagne de 2014, son banquier semble dormir plus tranquillement


 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information