L'usine PSA Peugeot-Citroën d'Aulnay-sous-Bois va livrer aujourd'hui, vendredi 25 octobre 2013, sa dernière voiture, une Citroën C3, avant une fermeture définitive du site en 2014.
La fermeture de l'usine de Seine-Saint-Denis, ouverte en 1973, était la mesure la plus emblématique du plan de restructuration du groupe automobile annoncé en juillet 2012. La direction de PSA assure que ce scénario ne devrait pas se reproduire avant au moins trois ans, grâce au plan de compétitivité signé cette semaine.
La dernière voiture à sortir aujourd'hui sera nommée " Citroën C3 Héritage ". Elle sera achetée par Citroën Héritage, le conservatoire de la marque Citroën, qui devrait rester à Aulnay. Selon la direction, le reclassement des salariés "avance" et neuf salariés sur dix, c'est-à-dire 2.700 personnes du site, sont reclassés ou en cours de reclassement.
Moins de 300 personnes ne se sont pas encore manifestées, indique PSA. Mais selon les syndicats, un millier de salariés attendent encore sur le site de savoir quand et où ils vont pouvoir partir.
La phase de départs volontaires du plan social se termine le 31 décembre. Commencera ensuite une phase contrainte, pendant laquelle la direction doit proposer des reclassements en interne, avant l'envoi des premières lettres de licenciement le 1er avril. « Nous proposerons une solution à chaque salarié », avait garanti le patron du groupe Philippe Varin.
A compter de lundi, l'usine d'Aulnay fabriquera des pièces détachées jusqu'à sa fermeture définitive en 2014, dont la direction refuse pour l'heure de préciser la date.
Sur le site de 170 hectares, PSA a promis de créer 1.500 emplois en implantant d'autres entreprises. Jusqu'ici, seule l'arrivée d'IDLogistics (540 emplois) semblait assurée, mais la direction a annoncé jeudi que quatre groupes industriels "à haute valeur ajoutée", notamment "dans le domaine de l'éco-industrie" et "de la mobilité", pourraient s'implanter, créant un peu plus de mille emplois à horizon 2020.
Au total, le groupe PSA Peugeot-Citroën, qui a enregistré une perte abyssale de 5 milliards d'euros en 2012, veut supprimer 11.200 emplois en deux ans face à l'effondrement des ventes en Europe.