Le maire (PS) de Paris, Bertrand Delanoë, a prévenu dimanche qu'il ne "validerait aucune forme de démantèlement" des urgences de l'Hôtel-Dieu,
remplacées à partir de lundi par un centre de consultations 24 heures sur 24.
La fin des urgences suscite la polémique depuis l'annonce en mai du projet de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), qui souhaite transférer son siège à l'Hôtel-Dieu et convertir l'établissement en centre de recherche et d'enseignement, sans lits d'hospitalisation.
"Depuis de nombreuses années la question de l'offre d'urgence à Paris est un des enjeux essentiels pour la vie quotidienne et la santé des Parisiens", souligne Bertrand Delanoë dans un communiqué.
"C'est dans ce contexte que se pose la question de l'avenir de l'Hôtel-Dieu car dans l'attente des conclusions de ce groupe de travail, il est impératif qu'aucune décision prématurée et irréversible ne soit prise qui consisterait en fait à préempter l'issue de ce débat", met-il en garde.
"Aussi, toutes les évolutions d'organisation de l'accueil des patients qui auraient pour conséquence de modifier de façon substantielle le fonctionnement du SAU de l'Hôtel-Dieu à compter de lundi 4 novembre, ne sauraient être acceptées", fait-il valoir.
Selon M. Delanoë, de telles évolutions "remettraient en cause la possibilité d'examen sans a priori des différents projets et de leurs conséquences et compromettraient de facto la possibilité d'une évaluation objective avant toute décision définitive".
"Je ne validerai aucune forme de démantèlement et je demande qu'un projet partagé et crédible, socialement juste et médicalement efficace, dont les Parisiens ont tant besoin, soit élaboré", prévient M. Delanoë.