LeWeb'13 Paris : les 10 dérapages contrôlés de Gary Vaynerchuck

L’auteur et investisseur millionnaire Gary Vaynerchuck a emporté la salle avec son franc-parler et son attitude visionnaire qui n’hésite pas à aller à contre-courant des idées reçues, et à user et abuser des jurons en tout genre.

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Il arrive sur scène avec son pull à capuche, à la Mark Zuckerberkg. « Il n’a pas dormi depuis deux jours ! », préviens Loïc Le Meur, l’hôte du Web13. Et pourtant, on dirait que Gary Vaynerchuck vient de se réveiller : les mots sortent de sa bouche à une vitesse fulgurante, ses bras s’envolent dans les airs et ses yeux parcourent toute la salle à chaque blague qui réveille le public un peu assommé, assurément affamé avant la pause déjeuner. Pourtant personne n’a vu le temps passer.

Le Biélorusse, qui vit aux Etats-Unis depuis ses trois ans – il en a 38 aujourd’hui – a connu le succès grâce à son site internet Wine Library. Il est aujourd’hui à la tête de son entreprise de conseil, et un investisseur reconnu dans les nouvelles technologies.

Avec son style bien particulier, Gary Vaynerchuck – qui dispose de 45 minutes, soit 20 minutes de plus que ses confrères pour s’exprimer – a enchaîné les remarques les plus drôles mais aussi les conseils les plus pertinents. Retour sur les 10 phrases les plus marquantes et gentiment irrévérencieuses de celui qui a secoué cette deuxième journée du Web13.

« Fais attention à ce que tu dis, parce que tout le monde est un sponsor dans ces conférences ! »


Alors que Loïc Le Meur cherchait un exemple d’une entreprise qui a lancé un produit sans succès, Gary Vaynerchuck lui a rappelé qu’il était difficile d’en citer une, vu que la majorité des grands acteurs du Web13… ont financé le Web13 ! (entre autres : Google, Paypal, Orange, Renault, France Télévisions, IBM, CanalStart, Bing, LinkedIn, Facebook,  Microsoft, La Poste, Evernote)

« Quand tu gagnes soudainement beaucoup d’argent, tu le claques très vite et tu prends des mauvaises décisions »


Gary Vaynerchuck n’a pas connu le succès immédiatement. Il le dit lui même : il n’a pris que des décisions sur le long terme. Un avantage dont il profite encore plus aujourd’hui, maintenant que son entreprise originelle Wine Library lui rapporte des profits stables. « J’ai le luxe de courir un marathon, je n’ai jamais fait de sprint. J’ai la patience pour le faire. »

« Sur Internet, il y a beaucoup plus d’offre que demande »


La multiplication des projets et des applications sur le Web n’est pas un secret. La raison est simple : les barrières à l’entrée sur le marché se sont complètement affaissées. Il ne coûte aujourd’hui plus grand chose de lancer son application pour Smartphone. Les internautes sont ainsi noyés sous l’offre, et il est encore plus difficile de réussir avec son application. Comme Gary Vaynerchuck le dit si bien en anglais : « for one Instagram, you have 5 million Insta-shit ».

« Pour réussir, Snapchat va devoir proposer à ses utilisateurs d’envoyer des photos à plusieurs personnes à la fois »


Pour l’instant, l’application de photographies - dont quasiment tous les intervenants du Web13 parlent - ne permet à ses utilisateurs de n’envoyer qu’une photo à la fois, et à une seule personne. Pour envoyer la même image à plusieurs utilisateurs, il faut les sélectionner chacun à la main. Un modèle qui, selon l’investisseur, ne va pas tarder à évoluer d’une relation « one-to-one » à « one-to-many » pour s’adapter aux besoins, notamment des entreprises qui utilisent l’application pour faire de la pub.

« Si on peut faire payer les gens pour une bouteille d’eau, on peut les faire payer pour n’importe quoi »


C’est une des réflexion qui a fait le plus rire l’assistance : « si on faisait venir quelqu’un du passé en 2013, et qu’on lui disait qu’aujourd’hui l’homme est capable de payer 2 euros pour une bouteille d’eau, alors que l’eau potable peut sortir du robinet… Il nous prendrait pour des fous ! » Selon Gary Vaynerchuck, tout est une question de storytelling : la manière dont le produit est présenté.

« Je ferais n’importe quoi qui me permettra d’avoir assez d’argent pour acheter les New York Jets »


L’entrepreneur aime à rappeler qu’il n’a pas honte de l’argent, ni d’avoir de l’argent, et que le but d’une entreprise est tout de même de faire du profit.

« Ce n’est pas parce que vous êtes un étudiant intelligent que vous êtes un entrepreneur »


Gary Vaynerchuck avoue voir défiler, en tant qu’investisseur, de nombreux étudiants qui sortent des écoles les plus prestigieuses des Etats-Unis (Yale, Harvard, Princeton, etc) et qui « pensent être des entrepreneurs juste parce qu’ils étaient des bons élèves ». Malheureusement, la majorité de ces jeunes finissent par craquer sous la pression de la création d’une entreprise.

« Devenir un entrepreneur est bien plus dur que ce qu’on pense ! »


C’est le deuxième conseil que Gary Vaynerchuck a prodigué : on entend tellement d’histoire type « conte de fée » concernant de jeunes entrepreneurs qui ont vendu leurs applications à Google ou Facebook, qu’on en oublie « que 99,99% des projets échouent lamentablement ».

« On va devenir des véritables robots, ce n’est que le début ! »


Une brosse à dent qui vous dit quand vous avez des caries ? Un pantalon intelligent ? Ce ne sont pas des fantasmes pour Gary. Selon lui, nous n’en sommes « qu’au début de la robotisation », et les Google Glass n’en sont que le balbutiement.

« Manager une équipe, c’est comme élever un enfant »


Comment finir une conférence aussi irrévérencieuse sans critiquer la manière dont les gens éduquent leurs enfants ? L’entrepreneur ose l’analogie : «  Si votre enfant rentre à 15 ans complètement shooté en ayant détruit votre voiture, ce n’est pas maintenant qu’il faut remettre en question son éducation. C’était quand il avait cinq, sept ans ! C’est pareil dans une entreprise avec des salariés : je suis à la fois le chef de mon entreprise et le responsable des ressources humaines. C’est une espèce de dictature, mais c’est comme ça que ça marche. Tu dois faire ce travail [d’encadrement] pendant les 10 premières années pour en retirer les dividendes dans les 10 prochaines années. »
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