La fédération CFDT des Transports a annoncé mardi 4 février, que le syndicat ne signerait pas l'accord collectif exigé par Arcole Industries, candidat à la reprise de Mory Ducros, peu avant l'examen de son offre par le tribunal de commerce.
« Les discussions, même si il y a des améliorations, ne permettent pas a l'heure actuelle de signer l'accord collectif. (...) On demande qu'Arcole lève ses conditions suspensives, sans condition et dépose son offre », a affirmé à la presse André Milan, secrétaire général de la FGTE-CFDT, qui avait signé la semaine dernière un protocole de fin de conflit.
L'offre d'Arcole était en effet suspendue à la signature par les syndicats d'un accord majoritaire sur le plan de restructuration. La CGT deuxième syndicat au sein de l'entreprise, a dit jusqu'à présent ne pas vouloir le signer. FO, la CFTC et la CFE-CGC avaient dit être prêts à le faire. Restait donc la CFDT, premier syndicat de l'entreprise, où deux lignes s'affrontaient.
Le tribunal de commerce de Pontoise (Val-d'Oise) se penchera une nouvelle fois mardi après-midi 4 février sur le délicat dossier de la reprise du transporteur en difficultés Mory Ducros par Arcole Industries, dont dépendent des milliers d'emplois.
Une première audience d'environ une heure vendredi n'a pas permis au juge d'examiner en détail l'offre déposée par Arcole, principal actionnaire de Mory Ducros. Elle prévoit de sauvegarder 2.210 emplois sur 5.000 et 50 agences sur 85, ainsi qu'une enveloppe passée de 21 à 30 millions d'euros pour les indemnités supra-légales destinées aux salariés qui vont perdre leur emploi (en plus des indemnités normales de licenciement).
Le tribunal reprendra donc les discussions à 14H30.Mais il n'est pas certain que l'affaire prenne fin cet après-midi. Sauf surprise, le tribunal de commerce devrait en effet se contenter d'examiner le dossier et mettre sa décision en délibéré.