Paul-Marie Coûteaux, tête de liste FN-Rassemblement Bleu Marine à la mairie du VIe arrondissement parisien, a déclaré mardi "regretter" avoir parlé de "camps" pour "concentrer" les Roms, estimant que ses propos ont été "mal interprétés".
Qualifiant dans un article de son blog le 19 février la présence de Roms d''"invasion" ou de "lèpre" qui porte atteinte à "l'ordre esthétique" du VIe arrondissement où il est candidat, il s'interrogeait: "Mais que peut faire M. le Ministre de l'Intérieur - à part concentrer ces populations étrangères dans des camps, où la vie serait sans doute si peu conforme à ce qu'elles escomptaient du voyage qu'elles préféreraient déguerpir d'un territoire aussi inhospitalier ?".
"Si le mot "camp" a été mal interprété, je le regrette. (...) Je suis catholique, je ne suis pas au Front National, je suis gaulliste. Comment voulez-vous que je
demande l'érection de camps de concentration en 2014 ? Si le mot "camps" que j'ai utilisé connote ces camps-là, alors oui, je vous le répète, je regrette de l'avoir utilisé", affirme dans un entretien à Metronews.fr le président du Siel (Souveraineté, Indépendance et Libertés), un petit parti allié au Front national au sein du Rassemblement Bleu marine.
M. Coûteaux envisage trois "solutions pour régler ce problème des Roms". L'une d'entre elles consisterait selon lui à "placer ces personnes dans les camps de rétention administrative", dit-il en faisant référence aux centres de rétention administrative.
Il poursuit : "J'ai visité un de ces camps dans le nord de Paris quand j'étais député européen, c'est affreux, ce sont des lieux franchement inhumains".
Autre solution, selon lui, "la plus raisonnable, rationnelle et humaine mais que personne n'envisage, est la suspension de Schengen".
Suspendre Schengen ne concernerait pas les Roms présents en France, qui sont en grande majorité des ressortissants de Roumanie, plus rarement de Bulgarie, et jouissent à ce titre du droit de libre circulation et de séjour en UE.
Dans un entretien au Parisien.fr publié lundi soir, Wallerand de Saint-Just, chef de file du FN-RBM à Paris pour ces municipales, déclare "ne pas avoir à condamner" les propos de M. Coûteaux même s'il dit qu'il "ne se serait pas exprimé ainsi".