Jugé pour s’être baladé le sexe relié à un coq

L'artiste Steven Cohen comparaissait ce lundi 24 mars devant le tribunal correctionnel de Paris pour "exhibition sexuelle". En septembre 2013, il s'était affiché avec un coq tenu en laisse par son sexe sur le parvis du Trocadéro à Paris.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L’affaire avait fait le tour des réseaux sociaux en septembre 2013 lorsque l’artiste performeur sud-africain s’est baladé à moitié nu sur le parvis du Trocadéro un coq attaché en laisse à son sexe. Ce lundi 24 mars, il comparaissait pour exhibition sexuelle devant le tribunal correctionnel de Paris

Devant le tribunal correctionnel de Paris, Steven Cohen a expliqué que sa démarche n'avait "rien à voir avec la sexualité". L'artiste de 51 ans, installé en France depuis une dizaine d'années, a quelque 150 performances à son actif, partout dans le monde. C'est la première fois quel'une d'elles le conduit devant la justice.


Le 10 septembre 2013 au matin, sur un parvis du Trocadéro clairsemé, il apparaît en bustier et string blancs, gants rouges, des plumes au bout des doigts, chaussures à semelles compensées et une coiffe réalisée avec un faisan empaillé. Il entame une chorégraphie avec le gallinacé, relié à son sexe enrubanné. Problème, le bout était apparent. "C'était pas le pénis le focus", explique l'artiste avec un fort accent anglais, "l'attraction était sur le costume", évoquant les cabarets parisiens.

"Je n'ai pas eu besoin d'un microscope pour voir votre gland".


"Le fait d'avoir le mouvement dans l'espace est politisé en Afrique du Sud", poursuit Steven Cohen. Cette performance traduisait l'expression d'une identité, "mâle, blanc, homosexuel, juif". Tout cela n'avait "rien à voir avec le sexe", mais était lié à "l'identité du genre".
"J'ai vraiment essayé de faire quelque chose de léger, en même temps sérieux", résume-t-il.

"Le tribunal n'est pas là pour apprécier la valeur artistique de votre performance artistique", a souligné le président, qui demande au prévenu s'il reconnaît avoir montré "tout ou partie de son sexe". "Une microscopique partie", répond-il, "5-6 mm de le gland" (sic).

"J'ai regardé la vidéo sur internet", poursuit le président, "je n'ai pas eu besoin d'un microscope pour voir votre gland".

Le tribunal visionne la vidéo de la scène sur l'ordinateur portable de son avocate.
"L'animal n'a pas l'air maltraité", observe pince sans rire le président. Le procureur intervient, "il y a une petite fille, là !"
En fond sonore sur la vidéo, la Marseillaise, en version berceuse.
"Il y a des touristes, qui prennent de photos, on entend des rires", décrit le président, "on a un vigile, qui ne sait pas quoi faire. Il ne sait vraiment pas quoi faire ce monsieur... La police non plus... Si, si".
L'interpellation ne faisait pas partie du spectacle, "c'était pas prévu", souligne Steven Cohen. Emmené au commissariat de la Faisanderie, Steven Cohen
a été "traité comme un prostitué homosexuel" du bois de Boulogne, pour Me Tricoire, plaidant la relaxe. Et à la distance où elles se trouvaient, "si les bonnes soeurs ont été capables de voir le sexe de mon client, elles sont particulièrement balèzes".
"Ce que j'ai fait, c'est de l'art", mais n'a "rien à voir avec la sexualité", conclu l'artiste. "Si vous me condamnez, c'est dommage pour la France".


La démarche artistique "n'est pas un fait exonératoire de la responsabilité pénale".
Le magistrat requiert une "peine d'avertissement", une amende avec sursis, "qui pourrait être de 1.000 euros". Réponse le 5 mai.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information