Étincelant de courage, le Paris Volley a réalisé un énorme exploit en remportant la Coupe de la CEV, la deuxième de son histoire, au terme d'un set en or gagné 15-11 face à Nijni Novgorod, samedi à Paris. Aucun club français ne s'était imposé en coupe d'Europe depuis Tours en 20005
Les Parisiens ont poussé les Russes dans une manche décisive en s'imposant au préalable 3 manches à 1 (25-23, 23-25, 25-21, 25-19), trois jours après avoir été surclassés 3-0 lors de la finale aller en Russie.
Plus aucun club français ne s'était imposé en Coupe d'Europe depuis la victoire de Tours en Ligue des champions en 2005.
Il s'agit du deuxième succès dans cette compétition, la plus importante en Europe après la Ligue des champions, pour le club de la capitale qui s'était imposé une première fois en 2000, remportant la même année la Supercoupe.
Sur la scène européenne, le Paris Volley avait aussi conquis la prestigieuse C1 en 2001.
Reversé en C2 après leur élimination au premier tour de la Ligue des champions, les volleyeurs parisiens avaient déjà dû renverser une situation bien mal embarquée en demi-finale face à Constanta pour finalement triompher aussi au set en or.
Fantomatiques lors du match aller contre Nijni Novgorod, ils ont réussi à se sublimer lors de ce duel épique à la salle Charpy. "On était convaincu qu'on pouvait le faire. Je ne sais pas si tous les gens à l'extérieur du groupe l'étaient. Au match aller, on les a un peu regardés jouer. Mais cette défaite nous a fait comprendre que l'on pouvait les battre", a réagi l'entraîneur du club français Dorian Rougeyron
Les Russes n'avaient besoin que de deux sets pour conquérir le trophée mais les hommes de Dorian Rougeyron ne les ont jamais laissés en mesure de le faire. Moribond en Russie, le réceptionneur-attaquant serbe Marko Ivovic (28 points) a été énorme au même titre que le pointu de l'équipe de France Mory Sidibé (25 pts).
En face, l'attaquant de la sélection russe Nikolay Pavlov, décisif à l'aller, a eu beau se démener, ses 35 points n'auront pas suffi.
Les Parisiens ont entamé le match tambour battant en s'appuyant sur leur duo vedette. Surpuissant au service, Ivovic a donné le tempo. Après avoir encaissé la première manche, les Russes se sont remis à l'endroit grâce à Pavlov mais leurs adversaires n'ont jamais vraiment baissé de régime.
Derrière Ivovic et Sidibé, l'ensemble des autres joueurs, à l'image du central estonien Ardo Kreek (17 pts), a affiché une belle solidarité se battant comme des morts de faim en défense pour faire douter d'abord, puis achever des Russes qui semblaient ne pas y croire à la fin de la rencontre.
"On nous a dit qu'il fallait un miracle. On l'a fait. On avait une pression sur nous qui était forte mais on ne la pas ressentie ce soir. On s'est vraiment amusé. On a montré que l'on était capable, sur une finale en plus. C'est merveilleux", s'est réjoui Sidibé.
Le Paris Volley a encore l'occasion d'enrichir son palmarès cette saison, étant qualifié pour la finale de la Coupe de France et assuré de disputer les play-offs du championnat hexagonal.