Une enquête préliminaire portait sur des soupçons de pratiques électorales illégales à Corbeil-Essonnes (Essonne) lors de la campagne municipale de 2010 remportée par le successeur de Serge Dassault, Jean-Pierre Bechter.
L'industriel et sénateur UMP Serge Dassault a été mis en examen dans l'enquête sur les achats de votes présumés dans sa ville de Corbeil-Essonnes, a appris jeudi l'AFP de source judiciaire.
L'ancien maire, âgé aujourd'hui de 89 ans, a notamment été mis en examen pour achat de vote, complicité de financement illicite de campagne électorale et financement de campagne électorale en dépassement du plafond autorisé. Aucun contrôle judiciaire ne lui a été imposé, a ajouté la source.
Serge Dassault fut le maire de Corbeil-Essonnes pendant quatorze ans de 1995 à 2009. C’est sur la fin de son mandat de maire que les juges d’instruction du pôle financier de Paris l'ont l’interrogé notamment sur « des soupçons d’achat de votes ». Cette audition a eu lieu le mercredi 19 février et ce pendant deux jours. Le sénateur âgé de 89 ans a été entendu dans un cadre médicalisé à l’Hôtel Dieu. C’est Serge Dassault lui-même qui a demandé la levée de son immunité afin de pouvoir répondre aux accusations portées contre lui.
Deux autres protagonistes de l'affaire sont convoqués,« Jacques Le Bigre, l'ancien directeur de cabinet de Serge Dassault, accusé d'être “le porteur de valise”, et Mamadou Kébé, un délinquant, qui a raconté comment il a empoché plus d'un million d'euros pour acheter des voix ». Mamadou Kébé a été mis en examen pour appels malveillants, menaces et tentatives d'extorsion de fonds après un dépôt de plainte de l'homme d'affaires.
Serge Dassault conteste le bien-fondé de sa mise en examen selon son avocat.