Une loi votée en février 2014 permet désormais de décompter à part les votes blancs, jusque là assimilés à des votes nuls. Un geste qui répond à une vieille revendication, sans pour autant changer grand chose.
"Les bulletins blancs sont décomptés séparément et annexés au procès-verbal" dit désormais la loi. Et elle ajoute même: "qu'une enveloppe ne contenant aucun bulletin est assimilée à un bulletin blanc".
Ces dispositions vont s'appliquer pour la première fois lors du scrutin du 25 mai pour les élections européennes.
Si le 25 mai, vous glissez dans l'enveloppe un bulletin blanc ou si vous ne mettez rien d'autre dans l'urne qu'une enveloppe vide, votre vote sera considéré comme "blanc". Il sera donc comptabilisé différemment des bulletins raturés ou des enveloppes qui contiennent deux (ou plus) bulletins contradictoires. Ceux-là sont inscrits dans la catégorie des "nuls".
Ces votes blancs sont pris en compte dans le calcul du taux de participation: les électeurs qui font ce choix ne sont donc pas des abstentionnistes. Mais les bulletins blancs "ne sont pas pris en compte pour le calcul des suffrages exprimés". Ils ne peuvent donc en aucun cas avoir une influence sur le résultat Ce qui fait dire aux défenseurs du vote blanc, qui auraient voulu beaucoup plus, que cette nouveauté n'est qu'une demi-mesure purement symbolique.
L'autre bémol à ce changement: le vote blanc ne sera pas pris en compte aux élections présidentielles : il faudrait une loi organique spécifique.