Pour la direction de la SNCF, la grève s'essoufle. Le patron de la CGT, Thierry Lepaon salue des avancées législatives et estime que le mouvement est à un tournant. Mais Sud-Rail appelle à poursuivre le mouvement. En Ile-de-France le trafic est en moyenne d'1 train sur 2.
SUD-Rail, troisième syndicat à la SNCF, appelle jeudi 19 juin, "à poursuivre le mouvement de grève" lancé il y a neuf jours avec la CGT-Cheminots contre le projet de réforme ferroviaire, estimant que le texte, même amendé, reste "loin de la revendication des grévistes". La fédération "appelle à maintenir l'unité syndicale et à poursuivre le mouvement de grève". Mais "les seul-es qui ont à décider de la suite de la grève, ce sont les grévistes!" dit-elle.
SUD-Rail répond ainsi, sans le citer directement, au secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon qui a reconnu des avancées dans le texte gouvernemental amendé à l'Assemblée et estimé que la grève était arrivée à un "tournant". La CGT Cheminots de son côté, ne s'est pas encore exprimée.
A l'Assemblée, les députés ont voté mercredi soir 18 juin, des amendements destinés à rassurer les syndicats. Le mouvement va-t-il maintenant s'arrêter?
Le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, estime ce jeudi 19 juin, dans un entretien au journal Le Parisien à 153 millions d'euros le coût de la grève contre la réforme ferroviaire, au neuvième jour du mouvement social, et affirme qu'"il est temps de se remettre au travail".
La direction de la SNCF estime pour sa part que la grève s'essoufle et annonce un taux de gréviste tombé à 10,48% . Mais si les TGV et trains grandes lignes semblent en effet circuler davantage, d'autres lignes restent très perturbées. C'est le cas pour l'Ile-de-France où le trafic est assez perturbé sur le réseau Transilien et les RER. En moyenne seul un train sur deux circule sur la plupart des lignes.
Et il faudra somme toute attendre que les assemblées générales se prononcent, ce jeudi 19 juin, pour comprendre où l'on en est réellement.