Dans un rapport publiait mercredi, le syndicat étudiant Unef déplore les pratiques illégales de certaines universités, notamment la sélection des étudiants à l’entrée et les frais d’inscription supplémentaires.
Mercredi 16 juillet, le syndicat étudiant Unef publiait un rapport dénonçant les pratiques illégales de 33 universités françaises. En outre, l’Unef déplore l’instauration de "capacités d’accueil" afin de limiter le nombre d’inscriptions dans 27 établissements français. Qu’elle se fasse sur dossier, sur entretien ou sur la base des relevés de notes du bac, la sélection en licence est parfaitement illégale. En effet, le code de l’éducation stipule que tout bachelier doit avoir accès à la formation universitaire de son choix, à l’exception des IUT, BTS, grandes écoles et classes préparatoires.
A l’université Paris 10, la majorité des formations ont vu leur capacité d’accueil baisser ces dernières années alors que le nombre de vœux d’inscription dépasse le nombre de places disponibles. Encore plus surprenant, les universités "n'hésitent pas à mettre en place un tirage au sort" à l’entrée de certaines filières. C’est le cas notamment pour la licence de STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) dont le nombre de demandes d’inscription sont en augmentation régulière ces dernières années.
>> Voir le sujet de Jean-Philippe Lemaire
Dans son rapport, le syndicat assure que certaines universités préfèrent réduire le nombre d’étudiants inscrits dans leurs formations plutôt que d’affecter leurs moyens à l’embauche d’enseignants et au maintien de leurs capacités d’accueil : "Pour les étudiants refusés, il ne reste plus qu’à envisager une autre formation ou simplement à renoncer aux études."
Autre point que soulève le premier syndicat étudiant de France, la pratique des frais d’inscription illégaux. D’après l’Unef, 24 établissements exigent des étudiants des frais supplémentaires aux frais d’inscription. Seul face à ce combat depuis huit ans, le syndicat note une stagnation du nombre d’universités dans ce cas. "Des étudiants sont contraints de payer jusqu'à 800 euros par an en plus des frais d'inscription réglementaires", précise le président de l’Unef, Wiliam Martinet.
"Il faut donner au service public les moyens de fonctionner correctement. Depuis le passage à l'autonomie, les universités sont dans des situations budgétaires très compliquées", assure Wiliam Martinet. Seulement deux semaines après les résultats du bac, l’Unef demande au ministre de l'Education nationale Benoît Hamon et à la secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur Geneviève Fioraso de "faire respecter la loi et d'assumer leurs responsabilités". Dans le cas contraire, "l'Unef déposera des recours devant les tribunaux administratifs, contre les universités ou les rectorats".