Rassemblement pro-palestinien : interdiction maintenue, 2 000 policiers mobilisés

Samedi après midi, ce ne sont pas moins de 2 000 policiers qui seront mobilisés pour le rassemblement pro-palestinien prévu à 15h sur la place de la République et dont l’interdiction a été confirmé par le Conseil d’Etat.

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Vendredi 25 juillet, la justice confirmait que le rassemblement de samedi serait interdit, la préfecture de police estimant que le rassemblement, prévu à 15 heures place de la République, à Paris, présentait les mêmes risques de violences que celles ayant marqué une précédente manifestation interdite le 19 juillet.

Alors que les organisateurs de la manifestation ont demandé en urgence au Conseil d’Etat samedi matin de revoir cette décision, l’interdiction a été confirmé en début d’après-midi. Le juge a donné raison à la préfecture de police qui, jusqu'alors, justifiait sa décision en invoquant les violences lors de précédentes manifestations dans la capitale les 13 et 19 juillet. De plus, la préfecture a insisté sur le fait que les organisateurs n'avaient pas respecté le délai de trois jours pour la déclaration de la manifestation et n'ont, par ailleurs, pas pu démontrer leur capacité à mettre en place un service d'ordre suffisant.

Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), l’un des organisateurs de la manifestation, a d’ores et déjà appelé les militants à passer au-delà de l’interdiction. Il demande à "l’ensemble des forces démocratiques, politiques, syndicales et associatives à s’élever contre cette interdiction et à converger place de la République, aux côtés de toutes celles et tous ceux qui sont légitimement révoltés par l’agression israélienne et souhaitent exprimer leur solidarité avec les Palestiniens".

Il ne manque pas de prévenir : « le gouvernement (...) sera comptable de tout éventuel incident » car d’après Olivier Besancenot, du NPA, « l'interdiction crée plus de désordre que l'autorisation ». Les ONG Amnesty international et Human Rights Watch se sont toutes deux inquiétées des restrictions à la "liberté de réunion".

Pour contenir les éventuels débordements, 20 unités de CRS, soit près de 2 000 agents de police seront mobilisés aux abords de la place de la République avec des "consignes de fermeté" pour intervenir "très rapidement et interpeller" en cas de non-respect de l'interdiction de manifester ou de "slogans ou manifestations antisémites". "Ce dispositif devra notamment protéger les personnes et les lieux de culte," a précisé le ministère de l’Intérieur.

Par mesure de vigilance, les stations de métro Bastille, Chemin Vert, Saint Sébastien-Froissart, Filles du Calvaire et République sont fermées. 

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