Un homme de 32 ans a été interpellé lundi à Paris, soupçonné d'avoir détruit une camionnette de la RATP lors de violences en marge d'une manifestation propalestinienne interdite le 19 juillet dans le quartier parisien de Barbès.
Cet Algérien, "connu des services de police", est soupçonné d'avoir détruit aux côtés d'une vingtaine de casseurs une camionnette de la RATP à coups de barres de fer avant de l'incendier. Les dégâts sont estimés à près de 26.000 euros. "Il a été identifié par la Sûreté terroriale de Paris, grâce à l'exploitation des images de vidéo-surveillance et arrêté lundi après-midi par la Brigade Anti-Criminalité du XVIIIe arrondissement dans le quartier de Barbès, le lieu même où ces dégradations avaient été commises", a rapporté une source policière.
La préfecture de police de Paris avait annoncé le 30 juillet que les casseurs ayant sévi lors des manifestations propalestiniennes interdites des 19 et 26 juillet qui avaient dégénéré à Paris seraient "prochainement interpellés". Près de 110 personnes avaient été interpellées à l'issue de ces deux rassemblements qui s'étaient tenus dans le quartier de Barbès le 19 juillet et place de la République le samedi suivant. Un peu moins d'une dizaine d'entre elles ont été condamnéés par la justice, dont certaines à des peines de prison ferme.
Répondant aux critiques de plusieurs médias sur la faiblesse du nombre de casseurs interpellés, la PP avait dit que la mission de la police "ne s'arrêt(ait) pas à la fin d'une manifestation". L'exploitation des images vidéo avait déjà permis l'arrestation le 27 juillet d'un homme qui avait été filmé lançant "des projectiles contre les forces de l'ordre" à Barbès. Il a été condamné à trois mois de prison ferme.