Un non-lieu général a été rendu dans l'enquête sur les Moudjahidine du Peuple iranien, qui avait été marquée en 2003 par un vaste coup en banlieue parisienne dans le Val d'Oise.
Rappel des faitsLe 17 juin 2003, 1300 policiers avaient été mobilisés dans une vaste opération visant le QG de l'Organisation des Moudjahidine du peuple iranien (OMPI) à Auvers-sur-Oise dans le val d'Oise. 164 personnes avaient été arrêtées alors.C'est la plus grande opération anti-terroriste jamais réalisée en France.Ils sont soupçonnés de préparer des attentats en France et en Europe.
Mais dès le 2 juillet 2003, dans une décision rarissime en matière d'antiterrorisme, la cour d'appel de Paris avait remis en liberté onze militants, dont Maryam Radjavi. Des parlementaires britanniques avaient dénoncé des accusations "bidon", évoquant un "accord politique" entre Paris et Téhéran sur fond de contrats, notamment pétroliers et gaziers. Des affirmations rejetées par les ministres des Affaires étrangères et de l'Intérieur de l'époque, Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy.
En 2011, le magistrat avait abandonné toute incrimination terroriste dans ce dossier, ne conservant que des délits financiers pour neuf des 24 mis en examen.
11 après l'opération, un deuxième non-lieu vient d'être rendu mardi 16 septembre par le juge Marc Trévidic qui a succédé au juge Jean-Louis Bruguière en 2009
"Cette deuxième ordonnance de non-lieu met un point final à une insupportable saga judiciaire", a réagi l'avocat du Conseil national de la Résistance Iranienne (CNRI, opposition en exil), Me William Bourdon.
"C'est un soulagement car cette criminalisation artificielle du CNRI n'a été que le produit d'une instrumentalisation de la justice française par les mollahs, mais c'est un immense regret que n'aient pas été rendus beaucoup plus tôt son honneur et son intégrité injustement bafoués à un mouvement qui lutte contre une des pires tyrannies de la planète", a-t-il ajouté.
Reportage de Tania Wattine et Stéphane Lisnyj
Soulagement à Auvers sur oise, qui a eu confirmation qu'elle n'hébergeait pas de terroristes?
Après 11 ans de procédure et d'investigation, le juge anti terroriste Marc Trevidic a prononcé un non lieu général dans l'enquête sur les mudjahidins du peuple.