Info ou intox ? Problème réel ou petite polémique sur fond d'arrières pensées politiques ? L'UMP Pierre-Yves Bournazel assure que les sous-locations et échanges de logements sociaux parisiens sont devenus courants sur internet et réclame une enquête. Pratique marginale répond la mairie
La pratique serait devenue courante, banale et envahirait certains sites internet : selon l'UMP pierre-Yves Bournazel, des bénéficiaires de logements sociaux de la Ville de Paris passeraient des annonces pour échanger leur appartement ou pour le sous-louer. Des pratiques évidemment illégales et choquantes quand on sait que l'attribution de ces logements est censée se faire sur des critères précis et que "150 000 familles sont à la recherche d'un logementsocial à Paris" selon Pierre-Yves Bournazel.
Le vice-président du groupe UMP au Conseil de Paris affirme que l'on peut retrouver ces annonces jusque sur un site aussi connu et populaire que "leboncoin.fr". Il a donc demandé au Conseil de Paris d'engager une enquête pour mesurer l'ampleur du phénomène. Mais le Conseil de Paris n'a pas retenu le principe d'ouvrir une enquête. "Car, rétorque Ian Brossat (PCF), adjoint à la maire de Paris, le travail est fait régulièrement, toute l'année par les bailleurs sociaux eux-mêmes car la pratique est en effet illégale et inacceptable". Ian Brossat ajoute qu'il y a ainsi actuellement 376 cas qui font l'objet d'un contentieux sur un total de 130 000 logements sociaux. Pour lui donc, le phénomène est marginal.
>>Reportage Virginie Delahautemaison et Colette Zagaroli