Une trentaine de Femen manifestent devant le palais de justice de Paris

Ces féministes entendaient ainsi protester, seins nus, contre les poursuites judiciaires dont font l'objet deux d'entre elles, l'une pour avoir dégradé la statue de cire de Poutine au Musée Grévn et l'autre pour avoir manifesté torse nu dans l'église de la Madeleine. 

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Une trentaine de Femen ont manifesté dimanche 26 octobre 2014, seins nus, devant les grilles du palais de justice à Paris, pour protester contre les poursuites engagées contre deux d'entre elles pour exhibition sexuelle, a constaté une journaliste de l'AFP.

Aux cris de "féministes, pas exhibitionnistes", et "pas criminelles", les Femen ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "naked and free" (nues et libres), "un homme topless est libre, cool et légal, une femme topless est criminelle" ou encore "mon corps n'est pas obscène". Certaines se sont accrochées aux grilles du palais de justice, dont le portail avait été fermé par les services de sécurité. Sous les yeux de plusieurs dizaines de touristes, très nombreux sur l'île de la Cité à Paris, les militantes ont finalement été interpellées par les forces de l'ordre appelées en renfort.

Sur leurs torses nus, les Femen arboraient plusieurs messages: "this is politics", "my body my manifesto" ou encore "free Yana", du nom d'une de leurs membres, Yana Jdanova, condamnée le 15 octobre à Paris à une amende de 1.500 euros pour exhibition sexuelle et dégradations, après avoir attaqué la statue de cire du président russe Vladimir Poutine au musée Grévin. Cette militante ukrainienne, réfugiée politique en France, a fait appel de sa condamnation.   

Une autre militante, Eloïse Bouton, est également poursuivie pour exhibition sexuelle après une action en décembre 2013 dans l'église de la Madeleine à Paris, où elle était entrée avec l'inscription "Christmas is cancelled" (Noël est annulé), et portant sur le ventre "344e salope", en référence au manifeste de 343 femmes appelant à la dépénalisation de l'avortement et la légalisation de l'interruption volontaire de grossesse en 1971. Trois à quatre mois de prison avec sursis et 1.500 euros d'amende ont été requis contre elle, le jugement est attendu le 17 décembre.

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