Un kiné et pompier volontaire jugé pour avoir empoisonné et noyé son fils

Les faits se sont produits en juillet 2012. Alors qu'il est en instance de divorce avec sa femme, un homme ne supporte pas la perspective de ne voir son enfant que tous les quinze jours. Il l'empoisonne et le noie avant de tenter de se suicider et de faire passer son acte pour un accident. 

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Il avait promis "une grosse surprise" à son épouse qui voulait divorcer: un kiné de 37 ans est jugé à partir de mardi à Versailles pour avoir empoisonné et noyé leur fils de trois ans.
Après avoir longtemps affirmé qu'il s'agissait d'un accident, ce pompier volontaire a finalement avoué avoir tué son fils unique et devra répondre d'"assassinat" devant les assises des Yvelines.

Ce 9 juillet 2012, Axel, trois ans, dont les parents sont en instance de divorce, doit partir en vacances chez ses grands-parents. Au dernier moment, son père prend un jour de congé pour le garder dans le pavillon familial à Saint-Arnoult-en-Yvelines. La mère, kiné elle aussi, part au travail. Dans un petit verre Mickey tout juste rapporté de Disneyland, le père mélange des somnifères, les arrose de soda. Une fois son fils inconscient, il le dépose dans la baignoire. L'enfant se noie très vite. Le kiné se sectionne ensuite une artère.

En rentrant du travail, son épouse le trouve dans une mare de sang puis découvre leur fils mort dans la salle de bains, nu sur le carrelage. Le père est sauvé in extremis. En plein déni, il évoque d'abord un accident: l'enfant aurait absorbé par mégarde les médicaments qu'il comptait prendre pour se suicider puis se serait noyé dans son bain alors qu'il avait le dos tourné. Il finit par avouer au printemps 2013. "Quand il tue son fils, il est complétement désespéré. Il vient de s'apercevoir dans les papiers du divorce qu'il ne le verra qu'une fois tous les quinze jours", relate son avocat, Me Frédéric Champagne. Pour son ex-épouse, c'est une vengeance. "L'enfant était un enjeu dans la séparation du couple", assure Me Anne-Christine Lubert-Guin, qui la défend. 

«Une grosse surpris»


Peu de temps avant les faits, il lui avait promis par texto "une grosse surprise". Elle y voit de la préméditation, il assure qu'il espérait gagner au loto. "Il y a une part de vengeance, mais aussi du désespoir" pour le père, qui évoque un acte "altruiste", analyse son avocat: "Il se dit: +Je vais me suicider, le gamin ne pourra pas vivre sans moi, donc je l'emmène avec moi+".

L'accusé est aujourd'hui "atone, gavé de médocs", poursuit l'avocat. "Il a exprimé des regrets. Je pense que cet homme est né une deuxième fois à la naissance de son fils. Entre eux, c'était fusionnel". Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu jeudi.
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