Dix Géorgiens, soupçonnés de plus d'une centaine de cambriolages en France, ont été arrêtés par la police parisienne après plusieurs mois d'enquête.
Cette équipe de Géorgiens, surnommée les "Vory v Zakone", soit littéralement "les voleurs dans la loi", est soupçonnée d'avoir écumé la capitale et une dizaine de départements entre février et novembre 2014, réalisant près de 120 cambriolages pour un préjudice avoisinant les 600.000 euros.
L'enquête de la Sûreté de Paris a commencé en août 2014. Ces derniers jours, six de ces onze suspects ont été interpellés en région parisienne, les cinq autres ont été extraits de prison où ils étaient déja incarcérés pour d'autres faits, pour être placés en garde à vue.
L'affaire est partie de l'intervention d'une équipe de la Brigade anti-criminalité pour un cambriolage commis en août à Paris. Deux hommes, deux Géorgiens, sont alors arrêtés, mais leurs profils conduisent les enquêteurs de la Sûreté de Paris à creuser d'avantage.
Pendant plusieurs semaines, les enquêteurs, grâce à la téléphonie et à un travail minutieux de police technique et scientifique, parviennent à établir toutes les ramifications de ce réseau très organisé, avant de les interpeller. Et parmi ces cambrioleurs extrêmement efficaces, dont certains sont connus en Suisse, Allemagne ou aux Pays-Bas, figurent des membres de la confrérie criminelle venue de l'ex-URSS, les "Vory v Zakone" qui s'est spécialisée ces dernières années en France dans les cambriolages de masse. « C'est l'exemple typique de ce que cette organisation criminelle fait en France », estime un commissaire parisien.
Les membres de cette organisation qui regroupe différentes nationalités issues de l'ex-bloc soviétique (Russie, Géorgie, Arménie, Moldavie, Tchétchénie, Ukraine...), sont reconnaissables à leurs tatouages (rose des vents, toile d'araignée, poignard...), qui ont chacun une signification précise et renseignent sur leur spécialité et leur parcours.
La police d'investigation transversale (SDPIT), au sein de la police d'agglomération parisienne, qui a réalisé cette très belle affaire, est un service, créé il y a maintenant un an. Il a pour but de "faciliter le travail d'investigation" des différents services de la police de l'agglomération parisienne qui traite près de
98% des faits de délinquance.