Aloïs Brunner, le criminel nazi chef et bourreau du camp de Drancy, donné probablement mort en Syrie

L'un des criminels de guerre nazis les plus recherchés, Aloïs Brunner, bras droit d'Eichmann, chef du camp de Drancy, responsable de la déportation de 125000 juifs, est très probablement mort en Syrie il y a quatre ans, indique le centre Simon Wiesenthal à Jérusalem.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

« Je suis presque certain qu'Aloïs Brunner n'est plus en vie et qu'il est décédé il y a quatre ans en Syrie où il avait trouvé refuge », affirme Efraïm Zuroff, directeur du centre Simon Wiesenthal à Jérusalem. « Nous avons obtenu ces informations d'un ancien agent des services de renseignements allemands, et nous avons décidé de le retirer de notre liste de recherche des criminels de guerre nazis et de leurs collaborateurs.»

Aloïs Brunner, né en 1912, était le bras droit d'Adolf Eichmann, principal responsable de la mise en oeuvre de la "solution finale" durant la Seconde Guerre mondiale. Il est responsable de la déportation de 128.500 juifs vers les camps d'extermination.
Il a été la cible de plusieurs tentatives d'assassinat, notamment à l'aide de lettres piégées en Syrie attribuées au Mossad, les services de renseignements israéliens.

En France, Aloïs Brunner a été à partir de juillet 1943 le chef du camp de Drancy, dans la région parisienne. A ce titre, il est responsable de la déportation de quelque 24.000 juifs français ou résidents en France vers Auschwitz. Il est aussi impliqué directement dans la déportation de 47.000 juifs
d'Autriche, de 44.000 de Grèce et de 14.000 en Slovaquie. Il a été condamné à mort par contumace par le tribunal permanent des forces armées à Paris en 1954.

En 2001, Brunner a été condamné à Paris par contumace à la réclusion à perpétuité pour l'envoi vers les camps de la mort, le 31 juillet 1944, de 345 enfants juifs de France dont les parents avaient déjà été déportés. Néanmoins, et malgré les efforts de nombreux "chasseurs de nazis", Aloïs Brunner n'a jamais été arrêté, bénéficiant de très nombreuses complicités d'anciens réseaux ou de protections "politiques" et opportunistes de la part de régimes peu recommandables comme en Syrie. Aloïs Brunner aurait aujourd'hui 102 ans.
Nos confrères du Monde.fr consacrent un long article documenté à ce personnage.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité