Lors d'une rencontre avec les députés de son parti, le nouveau président de l'UMP a confié qu'il chargeait, le député de Boulogne, Thierry Solère d'organiser la primaire UMP pour la présidentielle. Il avait soutenu Bruno Le Maire mais a fait toute sa carrière dans les sarkozystes Hauts-de-Seine
Un partisan de Bruno Le Maire, sarko-compatible. Le spécimen n'est pas si rare que cela.
Thierry Solère, député UMP de Boulogne , en est un bon exemple. Il vient d'être chargé par Nicolas Sarkozy d'organiser la primaire UMP pour la présidentielle de 2017.
De quoi rassurer ceux qui s'inquiétaient de la bonne volonté du nouveau président d'aller jusqu'au bout du processus. En nommant un proche de Bruno Le Maire, à la tête du groupe de députés qui réfléchira à cette primaire, Nicolas Sarkozy donne des gages. Selon Thierry Solère, cité par l'AFP, c'est Bruno Le Maire qui a proposé son nom au nouveau président de l'UMP.
Thierry Solère connait bien Nicolas Sarkozy. Il était conseiller général des Hauts-de-Seine quand ce dernier dirigeait le département. Samedi soir d'ailleurs, lors de la soirée électorale organisée dans le XIV ème arrondissement, il saluait au micro de France 3 Ile-de-France le score de son champion mais avait un mot sympathique pour Nicolas Sarkozy.
La rupture avec Nicolas Sarkozy arrive en 2012. L'UMP veut investir aux législatives à Boulogne, Claude Guéant, alors ministre de l'Intérieur. Pas vraiment du goût du conseiller municipal de la 2 ème ville d'Ile-de-France en population qui se voyait bien entrer au Palais Bourbon. Ironie du sort, Thierry Solère lui propose en janvier 2012 d'être départagé par une primaire.....
Face au refus de Claude Guéant, il se maintient en dissident faisant campagne contre la pratique du parachutage mais aussi contre les idées trop droitières de l'ancien secrétaire général de l'Elysée. Avec succès, puisqu'il est élu en triangulaire devançant Guéant d'un peu plus de 300 voix.
Exclu de l'UMP, il sera réintégré en 2013. A partir de là, il rejoint Bruno Le Maire, expérimentant l'adage politique indémodable. Pour exister, il vaut mieux quelquefois être le lieutenant d'une personnalité minoritaire que noyé dans la masse des soutiens à celui qui rallie les suffrages.