Invitée de Samedi Politique sur France3 Paris, Anne Hidalgo a évoqué la question du travail le dimanche. Pour le maire de Paris, il est inacceptable que ce soit l'Etat qui décide de l'implantation des zones touristiques dans la capitale.
Touche pas à mon dimanche.
Invitée de Samedi Politique à midi su France 3 Ile-de France, la maire de Paris se montre très ferme sur la question de l'ouverture des commerce le dimanche. Emmanuel Macron qu'elle doit rencontrer en début de semaine prochaine est prévenu. Elle n'accepte pas que ce soit l'Etat qui par décret puisse décider de la création de zone touristiques internationales à Paris. C'est ce que prévoit le projet de loi que va présenter le ministre de l'Economie au conseil des ministres mercredi prochain.
"Je suis contre l'idée qu'il puisse y avoir des zones internationales où ça ne serait pas le maire de Paris qui déciderait", explique Anne Hidalgo. "Le maire de Paris, il va se laisser dicter par décrets la nature du territoire sur lequel il intervient ?.... Bien sur que non", ajoute-t-elle avec véhémence. "Je suis désolée, le maire de Paris comme les élus des grandes villes ont leur mot à dire sur le destin de leurs villes. C'est le dialogue que j'ai avec le gouvernement", conclut-elle.
Anne Hidalgo est contre la généralisation de l'ouverture des commerces le dimanche. C'est également l'avis de sa majorité municipale dans les conclusions du rapport de la mission d'information et d'évaluation que la Ville a mise en place. Pour Anne Hidalgo, cela tuerait le petit commerce. "Une ville où le petit commerce existe, ça a aussi une valeur économique et une valeur d'attractivité que je veux porter tels quels", déclare la maire de Paris.
"Je n'accepte pas les caricatures", poursuit-elle. "Il faut défendre et promouvoir le modèle du dimanche à Paris. Moi, je n'accepte pas le bashing de Paris, d'où qu'il vienne... Quand on présente Paris comme une ville morte le dimanche, on se moque de qui", explique Anne Hidalgo, qui sans perdre son calme légendaire, s'agace un peu. Avant de conclure par une petite pique qui peut s'appliquer à Laurent Fabius. "Ceux qui disent cela ne sont pas sortis à Paris depuis très longtemps", ironise-t-elle.