Après deux rejets en 2009 et 2011, l’œuvre de l’architecte sera de nouveau présentée au comité du patrimoine mondial de l’UNESCO pour 2016.
Jamais deux sans trois. En cette « année Le Corbusier » qui célèbre le cinquantenaire de la mort de l’artiste, la France a décidé de présenter un nouveau dossier de candidature devant la commission de l'UNESCO. Dix-sept sites construits dans sept pays différents attendent d’être inscrits sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial, une reconnaissance qui permettrait de sensibiliser davantage les États à la conservation de ces édifices.
Le dossier de candidature est soutenu par la Fondation Le Corbusier et par l’ambassadeur de la France auprès de l’Unesco, S. Exc. M. Philippe Lalliot. Les deux précédentes candidatures avaient été invalidées par le comité en raison du caractère trop éclectique de la liste d'édifices proposés. Le nouveau dossier a pris ces considérations en compte : les bâtiments présentés sont moins nombreux même si de nouveaux pays comme l'Inde ont été ajoutés à la liste des États concernés.
Né en Suisse en 1887 puis naturalisé Français en 1930, l'architecte était une des figures de proue du mouvement moderne. On le connaît pour ses "villas blanches" comme la Villa Savoye (Poissy) ou encore les Cités radieuses de Marseille et de Rezé (Loire atlantique). Symptomatique de l'après-guerre, l'art de Le Corbusier tendait à vouloir résoudre les problèmes de logement mais aussi à "édifier dans l'harmonie le cadre bâti d'une société sans classe".
Les experts de l'Unesco ont dix-huit mois pour décider du sort de ce dossier. Verdict attendu pour juin 2016.