Des mandats d'arrêt internationaux ont été délivrés en février contre trois hommes soupçonnés d'avoir participé à l'attentat de la rue des Rosiers, qui avait fait six morts en 1982 dans un quartier juif de Paris.
Ces trois suspects, qui vivent en Cisjordanie, en Jordanie et en Norvège, ont été identifiés dans le cadre de l'enquête aujourd'hui menée par le juge d'instruction antiterroriste parisien Marc Trévidic.
Le 9 août 1982 à la mi-journée, une grenade avait été jetée dans le restaurant de Jo Goldenberg, explosant au milieu d'une cinquantaine de clients. Deux tueurs étaient ensuite entrés, ouvrant le feu. Le commando, composé de trois à cinq hommes, avait ensuite remonté la rue, vidant en direction des passants les chargeurs de leurs pistolets-mitrailleurs "WZ-63", de fabrication polonaise. Bilan de cette attaque qui aura duré trois minutes: six morts et 22 blessés. Une opération jamais revendiquée mais attribuée à un groupe palestinien dissident de l'OLP, le Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d'"Abou Nidal"
Ce sont notamment des témoignages anonymes qui ont permis l'identification des trois suspects, après un travail de longue haleine de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Même si, l'édition de ces mandats d'arrêt trente trois ans après l'attentat est un message fort lancé aux terroristes en tout genre, il sera, de l'avis des spécialistes, très difficile de les mettre en oeuvre. Les trois suspects vivent aujourd'hui pour l'un en Norvège, pour un autre en Jordanie et un troisième en Cisjordanie.