Le gouvernement a annoncé que les niveaux du plan Vigipirate, "alerte attentats" pour l'Ile-de-France et les Alpes-Maritimes et "vigilance renforcée" ailleurs, sont prolongés jusqu'au 10 avril au moins et le seront pour plusieurs mois mais des voix s'élèvent pour dire la fatigue des troupes.
Depuis les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher, 10.500 militaires protègent 830 "sites sensibles" en France dont 310, principalement juifs, en Ile-de-France. Matignon, qui a la main sur le dispositif Vigipirate, a confirmé que "le dispositif est prolongé" et que "le niveau des effectifs est prolongé aussi longtemps que nécessaire". "Tous les sites sensibles restent protégés".
Cette mobilisation sans précédent, qui entraîne aussi d'importants surcoûts budgétaires, menace toutefois d'épuiser les effectifs soumis à rude épreuve. Même si les niveaux d'alerte sont prolongés, l'exécutif pourrait, par "logique d'adaptation", adapter le dispositif, selon une source gouvernementale.