Les syndicats de routiers ont relancé lundi 16 mars le mouvement de revendication sur leurs salaires, interrompu en février, avec des blocages et opérations escargots, sans obtenir dans l'immédiat une reprise des discussions avec le patronat, désormais souhaitée par le gouvernement.
L'intersyndicale, à l'origine de la "grève à durée indéterminée" lancée dimanche en soirée, vise avant tout des lieux stratégiques pour les groupes de transport, dont les patrons refusent de reprendre les négociations salariales depuis le 9 février.
Les syndicats, qui exigent la reprise du dialogue, ont reçu ce lundi 16 mars, le soutien du secrétaire d'État aux Transports. Dans un communiqué, Alain Vidalies dit avoir "demandé au président de la commission mixte paritaire d'organiser, dans les meilleurs délais, une nouvelle réunion de négociation".
"Les conditions du dialogue doivent être retrouvées", écrit M. Vidalies, estimant que "chacune des parties doit pouvoir avancer sur le chemin d'un compromis".
Les précédentes discussions ont pris fin sur un "constat d'échec" partagé par les syndicats, qui réclamaient 5% d'augmentation pour tous, et le patronat, opposé à toute revalorisation au-dessus de 2%. Depuis, les syndicats ont revu leurs prétentions à la baisse.
Le mouvement initié par les syndicats, qui peinent à mobiliser malgré quelques actions sporadiques, ne fera pas bouger les positions du patronat, fait savoir
un dirigeant de la FNTR. Pour l'instant, seule l'organisation patronale des PME (OTRE) s'est dite ouverte à la reprise du dialogue. Reportage de Bruno Lopez et Yves Dewulf.