L'attaquant du Paris SG Zlatan Ibrahimovic a été convoqué le 9 avril par la Commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), jeudi, pour ses propos injurieux lancés après la défaite parisienne à Bordeaux dimanche (3-2).
"En quinze ans, je n'ai jamais vu un tel arbitre. Dans ce pays de merde. Ce pays ne mérite pas le PSG", avait lâché le Suédois, ajoutant un "putain de trou du cul!".
Ibrahimovic risque jusqu'à quatre matches de suspension pour son dérapage verbal. Le barème disciplinaire de la Fédération française de football (FFF) prévoit en effet pour des propos "blessants" en dehors du terrain à l'encontre d'un officiel une suspension de trois matches ferme, et de quatre quand ils sont "grossiers ou injurieux".
"Le barème est une référence, mais ça peut être plus ou moins", a confié à l'AFP un ancien membre de la commission de discipline. "Les antécédents disciplinaires sont pris en compte."
Or "Zlatan" compte aussi depuis le 19 février un match de suspension avec sursis, qui s'était ajouté à ses deux matches ferme le privant du double rendez-vous contre Monaco (L1 et Coupe de France). Un sursis n'est levé qu'après une série de dix matches, ce qui n'est pas le cas en l'occurrence.
La star âgée de 33 ans peut voir sa sanction, si sanction il y a, être assortie de ce match de suspension supplémentaire.
Le Suédois, qui a par ailleurs écopé jeudi d'un match de suspension en Ligue des champions pour son carton rouge reçu à Chelsea et manquera donc le quart de finale aller, avait présenté ses excuses dimanche soir dans un communiqué, puis de nouveau le lendemain dans une vidéo.
"Il s'est excusé envers les Français et la France mais pas envers les arbitres, c'est une attitude pas adaptée. Le fait de ne pas s'excuser auprès de la principale victime est inapproprié", a cependant noté auprès de l'AFP Eric Borghini, patron de l'arbitrage au sein du Comité exécutif de la FFF.
En outre, depuis son arrivée en France en 2012, Ibrahimovic "ne s'est jamais déplacé devant la commission", rappelle la source interrogée. "J'ai vu (David) Beckham, j'ai vu (Carlo) Ancelotti. Quand vous voulez convaincre un jury, un tribunal ou une commission de discipline de votre bonne foi, il faut se déplacer. C'est plus difficile de convaincre via un avocat."