Les syndicats de Radio France ont repris samedi après-midi leurs discussions avec le médiateur nommé par le gouvernement pour tenter de mettre fin à un conflit qui dure depuis 24 jours.
Les discussions à huis clos avec Dominique-Jean Chertier ont débuté peu après 16H00, a indiqué à l'AFP Guillaume Baldy, du syndicat UNSA. "Nous attendons ardemment les nouvelles propositions du médiateur", a déclaré pour sa part Jean-Eric Ziolkowski, délégué CFDT, juste avant la rencontre.
Entamés vendredi, les contacts entre syndicats et médiateur ont permis de renouer le dialogue, sans toutefois déboucher sur une suspension de la grève, qui a été reconduite jusqu'à lundi lors d'une assemblée générale du personnel réunie vendredi.
Une AG sans vote a par ailleurs été organisée samedi en début d'après-midi à Radio France, au cours de laquelle les syndicats ont fait le point sur les discussions de vendredi. "On repart sur de nouvelles bases, donc satisfaction", avait commenté Philippe Ballet, délégué Unsa, vendredi, à l'issue de la première séance de discussions. Selon plusieurs responsables syndicaux, le médiateur aurait également rencontré la direction de Radio France samedi matin. Interrogée par l'AFP, celle-ci n'a pas souhaité faire de commentaire.
Le recours à un médiateur avait été posé comme préalable par les syndicats à toute reprise des discussions avec la direction et préconisé par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), qui avait nommé Mathieu Gallet à la tête de Radio France au début de l'année dernière.
Les syndicats s'opposent à plusieurs mesures du plan stratégique de Mathieu Gallet, qui prévoit notamment une "réduction nette d'effectifs de 250 à 330 équivalents temps plein", avec 300 à 380 départs volontaires. Parmi les autres sujets de désaccord figure le sort des deux orchestres symphoniques de Radio France, qui doivent faire l'objet d'un "redimensionnement".
Les musiciens de l'Orchestre national de France ont indiqué avoir annulé leur concert de samedi matin au Studio 104 de la Maison de la Radio, jugeant leur avenir "plus que jamais incertain" et "les dangers toujours actuels". Ils avaient déjà annulé la veille une représentation au Théâtre des Champs-Élysées à Paris.