La CFDT Transport-Environnement dénonce les niveaux de pollution auxquels sont exposés les 15 000 salariés des transports publics qui travaillent dans les réseaux ferroviaires souterrains de la région parisienne. Les voyageurs sont également exposés mais dans une moindre mesure.
"Les personnels des transports ferroviaires souterrains sont exposés à des taux de PM10 (les particules fines) très importants, supérieurs à la norme journalière de 50 microgrammes par m3", à ne pas dépasser plus de 35 jours par an assure Patrick Rossi, secrétaire national adjoint du syndicat CFDT du transport urbain.
Le syndicat juge obsolète la réglementation s'appliquant aux travailleurs souterrains, qui selon la CFDT, fixe des concentrations maximum de 5 milligrammes par mètre cube d'air inhalée pour certaines particules, par périodes de 8 heures.
"Nous demandons au Premier ministre de réviser la norme", faute de quoi "on saisira le conseil d'Etat", a poursuivi Patrick Rossi, en évoquant le spectre d'un scandale "du type de l'amiante".
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a lancé en 2012 des travaux pour évaluer la pollution dans les enceintes ferroviaires souterraines et les éventuels risques sanitaires pour les travailleurs. Selon l'agence, les concentrations de particules fines sont supérieures dans ces milieux confinés à celles mesurées à l'air libre, et d'autres polluants chimiques sont également présents.