Le groupe de luxe LVMH, propriétaire du journal "Les échos", a annoncé au personnel des "Echos" en comité d'entreprise extraordinaire son projet de rachat de notre confrère "Le Parisien".
Selon la Correspondance de la Presse, journal spécialisé et très bien informé sur la vie des médias, le groupe de luxe LVMH, déjà propriétaire des Echos, est en négociations exclusives avec le groupe Amaury pour racheter Le Parisien/Aujourd'hui en France.
LVMH proposerait 50 millions d'euros pour acquérir le quotidien populaire du groupe Amaury ainsi que la filiale de distribution Proximy.
Ni le groupe de luxe LVMH, (Louis Vuitton/Moët-Hennessy), groupe de Bernard Arnaud, ni le groupe Amaury, fondateur et propriétaire historique du Parisien, n'ont pour l'instant confirmé l'information. Chacune des parties se refusant pour l'instant à tout commentaire.
L'information est un peu surprenante. Le Parisien, comme tous les grands quotidiens, perd évidemment de l'argent chaque année. Mais il a entamé depuis plusieurs années, une restructuration qui lui permet de contenir ces pertes et de se moderniser.
Surtout, il est le "navire amiral", l'image de marque du groupe Amaury. Lequel groupe Amaury a toujours affiché sa volonté farouche de conserver et de développer "Le Parisien". Le groupe Amaury possède également le journal l'Equipe et l'organisation d'évènements sportifs ASO (Amaury Sports Organisation) qui fabriquent entre autres le "Tour de France" mais ausi de multiples autres évènements (courses, marathons etc...).
Le groupe Amaury, dans ses autres activités, génère plus d'argent qu'il n'en faut pour financer les pertes du Parisien et bien au delà. C'est d'ailleurs à partir de ces constats que le groupe a toujours dit, ces dernières années, qu'il n'était pas vendeur du titre.
Alors bien sûr, dans le monde des affaires, tout est toujours à vendre, ça n'est qu'une question de prix. Mais on s'interroge sur ce qui peut pousser le groupe Amaury à vouloir se séparer d'un journal qui est le quotidien le plus populaire du pays (à défaut d'être le plus vendu), et qui demeure totalement représentatif de l'image du groupe qui l'a fait naître.
Tout comme on peut s'interroger sur les raisons qui amènent le groupe de Bernard Arnaud, champion du luxe et du haut de gamme, à s'intéresser à un journal populaire "aux antipodes" de l'image et de l'univers du groupe LVMH.
Alors, le journal "Le Parisien" est-il réellement à vendre ? A suivre en tout cas ces prochains jours.