La 2e Guerre mondiale a fait des ravages, particulièrement chez les enfants. Neuf adultes, jeunes en 1940, racontent les traces indélébiles qu'elle a laissées dans leur mémoire.
Mercredi 09 mai à 20h55 sur France 3
> Déportée
Bien que juive, la jeune Francine est un temps protégée par son statut de fille de prisonnier de guerre, défini par les Conventions de Genève. En 1942, elle sera arrêtée avec sa mère alors qu’elles tentent de passer la ligne de démarcation. Internées aux camps de Poitiers, Drancy, Pithiviers, Beaune-la-Rolande et de nouveau à Drancy avant d’être déportées le 2 mai 1944 vers Bergen-Belsen d’où elle parviendront à revenir après la libération du camp.
Raymonde Nowodworski, 10 ans en 40
> Enfant arrêtée
A la fin de l’été 1942, Raymonde a seulement 10 ans lorsqu’elle se retrouve seule responsable de ses trois sœurs après l’arrestation puis la déportation de sa mère à Auschwitz. D’abord hébergées par des voisins, elles seront arrêtées à l’école en octobre 1942, transférées par la Feldgendarmerie à Beaune-la-Rolande puis ballottées dans différents centres de l’UGIF. Après sept tentatives d’évasion, Raymonde parviendra à sauver ses sœurs de la déportation. A la fin de la guerre, elles retrouveront leur père, interné en camp de travail, mais leur mère, elle, ne rentrera pas.
Robert Massin / 14 ans en 1940
> Fils de bonne famille
Issu d’une bonne famille de Chartres, Robert traverse la guerre entouré d’une mère pétainiste et d’un père gaulliste. L’Exode reste un traumatisme avec la vision de cette femme aux jambes arrachées par les bombardements, leur voiture criblée de balles. Après le choc de la défaite, l’arrivée des Allemands suscite en lui un mélange de frayeur et d’admiration.